En recevant et en animant une conférence conjointe avec Jean-Luc Mélenchon, le président du PASTEF a trouvé une bonne occasion pour dénoncer la politique néocoloniale de la France. Ousmane SONKO en a également profité pour manifester son soutien aux pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
« Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel et nous ferons tout ce qu’il faut pour raffermir les liens et leur apporter notre solidarité », a-t-il déclaré.
Pour le Premier ministre du Sénégal, il est incompréhensible que des pays africains sanctionnent un autre africain pour satisfaire la France. Selon lui, il y a une politique de deux poids deux mesures et les putschistes qui sont sur le banc des accusés sont ceux qui cherchent véritablement la souveraineté pour leur peuple.
« Ceux qui aujourd’hui condamnent des régimes considérés comme des régimes militaires ou dictatoriaux sont pourtant enclins à aller vers d’autres régimes qui ne sont pas démocratiques lorsqu’il s’agit de négocier du pétrole ou des marchés. Est-ce qu’à partir de ce moment, on peut dire qu’on se mêle de tout avec les mêmes principes ? Absolument pas. Les problèmes internes aux pays doivent être réglés par les citoyens de ces pays. Certes, il y a eu des coups d’État et certes, personne n’encourage la commission de coup d’État, mais je refuse de faire partie de ceux qui dénoncent les symptômes tout en refusant d’analyser les causes réelles de ces coups d’État », a-t-il lancé.
A noter qu’Ousmane SONKO a, dernièrement, annoncé une tournée qui le mènera au Mali, en Guinée et au Niger.
WalfNet