Estimant en avoir assez, après 15 ans de galère, de déboires et de désespoir, les ex-travailleurs de Sotiba ont fait face à la presse, ce samedi. Ils ont interpellé les nouvelles autorités pour la prise en compte du passif social estimé à plus de 518 millions de francs Cfa, composés d’arriérés de salaires, de droits et autres indemnités. «Des correspondances ont été émises depuis le régime de Abdoulaye Wade en passant par celui de Macky Sall jusqu’à Bassirou Diomaye Faye. Il est temps de dire stop et d’inviter l’autorité à la prise en compte des préoccupations de ces ex-travailleurs de la Sotiba», martèle Ndiogou Sokhna, président de l’association des retraités de la Sotiba.
Aussi, poursuit-il, «nous sommes des victimes tant sur le foncier que dans le cadre industriel. En 2007, on se rappelle qu’il y a eu des accords avec l’administrateur de la Sotiba qui avait proposé à ce qu’on vende une partie du patrimoine foncier afin de régler les arriérés de salaire des travailleurs. Mais aussi nous précisons que Domitexka vers qui ces retraités ont été transférés, a été relancée à plus de 13 milliards frs Cfa. Les engagements n’ont pas été respectés. Et nous avons été bernés à tous les niveaux».
C’est pourquoi, estimeNdiogou Sokhna, «l’heure est arrivée avec ce régime du Jub-Jubël-Jubënti, de répondre aux sollicitations des retraités de la Sotiba».
Samba BARRY