Dans un rapport en date du 25 juillet 2016, la Haute autorité de santé (HAS) donne son feu vert à l’utilisation de tests rapides pour dépister l’hépatite B. Ces TROD (tests rapides d’orientation diagnostique) existent déjà pour l’hépatite C et pour le VIH. En pratique, il suffit de prélever une goutte de sang au bout du doigt et de la mettre en contact avec un réactif. Le résultat s’affiche en moins de trente minutes. S’il est positif, il faut le confirmer avec un test en laboratoire effectué à partir d’une prise de sang. S’il est négatif, la HAS estime qu’il faut saisir l’occasion pour recommander une vaccination contre l’hépatite B. Environ 30 % des adultes ont reçu les trois injections nécessaires mais, chez les adolescents, la couverture vaccinale est en baisse. Pour l’instant, un seul TROD est disponible en France pour le dépistage de l’hépatite B : le Vikia Ag Hbs du laboratoire Biomérieux.
En priorité pour des patients à risque
La HAS approuve son utilisation par des associations ou des structures médico-sociales en relation avec des populations qui ne vont pas aisément chez le médecin, notamment des personnes originaires de pays où la maladie est fortement présente, des usagers de drogue, des personnes en situation de précarité… Dans ces populations à risque, la HAS recommande de combiner à la fois le dépistage rapide de l’hépatite B, avec celui de l’hépatite C et du VIH. L’hépatite B touche 280 000 personnes en France, dont 55 % ignorent qu’elles sont infectées. La maladie se transmet par voie sexuelle et sanguine. Une mère porteuse du virus de l’hépatite B peut contaminer son enfant lors de l’accouchement.
Santé Magazine