La ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, Yassine Fall, a présidé ce mardi à Nyassia une cérémonie symbolique de restitution des terres déminées, en presence du sous-préfet de la localité Moussa Aly BA.
Dans son discours, Yacine FALL a souligné les progrès significatifs réalisés dans le déminage humanitaire, un « processus essentiel pour la reconstruction et le développement local », marquant une étape importante dans le processus de reconstruction de la Casamance.
Elle a précisé que « 54 localités, réparties dans 11 communes, ont été déminées, couvrant une superficie de 2 203 976,37 mètres carrés et permettant la destruction de 504 engins explosifs ».
Un chantier colossal demeure
Cependant, le défi reste immense. Selon les dernières estimations, 75 zones dangereuses subsistent dans 36 localités, représentant plus de 1 281 987 mètres carrés de terres potentiellement contaminées. Le Sénégal a jusqu’à mars 2026, date fixée par la Convention d’Ottawa, pour atteindre son objectif d’un territoire exempt de mines.
La ministre a exprimé son optimisme quant à « l’amélioration des conditions sécuritaires et à l’intérêt renouvelé des partenaires pour soutenir le processus ».
Elle a également mis en avant le « Plan Diomaye pour la Casamance », un programme présidentiel doté de 53,6 milliards de francs CFA, dont 15 milliards sont spécifiquement alloués au déminage.
Ce plan vise à « faciliter le retour des populations déplacées, à restaurer la cohésion sociale et à stimuler le développement durable dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou et Kolda ».
Un appel à la mobilisation collective
La ministre a exprimé sa « gratitude envers les partenaires techniques et financiers », tels que « le PNUD, l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, l’Inde et les ONG comme Handicap International et le Comité international de la Croix-Rouge ».
Elle a également salué « l’engagement des autorités administratives, des collectivités territoriales, des leaders religieux et des associations locales ».
« Le gouvernement sénégalais », a-t-elle affirmé, « est déterminé à mobiliser toutes les ressources nécessaires pour atteindre l’objectif d’un « Sénégal sans mines » », soulignant la nécessite « d’une mobilisation collective et un engagement continu de toutes les parties prenantes ».Liboire SAGNA