Alors que la violence de l’extrême droite progresse en Allemagne, les autorités ont annoncé, mercredi 21 mai, le démantèlement d’un groupuscule radical baptisé « Dernière vague de défense ». Ce mouvement, actif depuis environ un an dans l’est du pays, est soupçonné d’avoir mené plusieurs attaques contre des migrants et des institutions associées, selon RFI.
Composé de jeunes âgés de 14 à 18 ans au moment des faits, le groupe véhiculait une idéologie violemment xénophobe et homophobe, et utilisait un logo inspiré de la SS nazie. Leur slogan glaçant : «Nous sommes la vague qui va débarrasser notre pays de ses ordures.» Parmi les actes attribués au groupe : l’incendie d’un centre culturel à l’automne dernier et une attaque contre un centre pour demandeurs d’asile en janvier. Une autre tentative d’attentat, impliquant des engins explosifs, a été déjouée en février. Les autorités les poursuivent pour tentative de meurtre et incendie criminel.
La cellule s’était structurée via les réseaux sociaux, où plus de 70 groupes de discussion ont été identifiés, impliquant plus de 200 personnes. Quelque 220 policiers ont été mobilisés dans trois régions pour procéder aux interpellations et perquisitions. Ce démantèlement intervient dans un climat tendu : selon un rapport officiel présenté mardi, les délits d’extrême droite ont bondi de 50 % en un an. Il fait également suite à la dissolution récente du mouvement conspirationniste et néonazi «Royaume du Reich».
Babacar NGOM