Le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Docteur Serigne Gueye Diop, accompagné du Secrétaire d’État chargé des PME et PMI, Monsieur Ibrahima Thiam, ainsi que de l’ensemble des directions techniques du ministère, a présidé cette semaine, à Matam, le projet de transformation des ressources minières locales, notamment les phosphates. Cette initiative a illustré l’engagement du gouvernement à faire de Matam un laboratoire de la transformation locale des ressources naturelles et de l’industrialisation territoriale.
Ce fut l’occasion de donner une place centrale à l’innovation, à la recherche appliquée et à la valorisation des compétences locales, notamment dans la filière stratégique des phosphates. Dans une région dotée de gisements prometteurs, cette vision gouvernementale marque une rupture avec l’approche extractive dominante en posant les jalons d’une industrialisation ancrée dans la connaissance et portée par les territoires. L’Université de Technologie de Matam, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de l’Industrie, a été présentée comme un acteur clé de cette nouvelle dynamique en lien direct avec la Vision Sénégal 2050.
«On ne peut pas parler de souveraineté industrielle sans investir dans la R&D et la formation de nos jeunes aux métiers scientifiques techniques et industriels, liés à nos ressources naturelles», a affirmé le Ministre Sérigne Guèye DIOP.
Plusieurs pistes ont été évoquées pour faire de cette Université de Matam, un hub technologique et scientifique régional, à travers la création d’un laboratoire de chimie industrielle appliquée aux phosphates, le lancement d’un programme de recherche sur les engrais et le développement de formations professionnalisantes, allant de l’extraction à la formulation d’intrants agricoles adaptés aux sols sahéliens.
Dans le cadre de ce programme de lancement de l’initiative gouvernementale, un forum, porté par le Cabinet en conseils stratégiques, Intelligence Groupe, a également mis en lumière la nécessité de diversifier les profils professionnels dans la chaîne de valeur des phosphates, avec des métiers désormais perçus comme porteurs d’emplois durables et qualifiés pour les jeunes de la région.
De plus, il a été proposé de mettre en place un incubateur de projets innovants liés aux phosphates et d’encourager les startups locales à développer des solutions technologiques adaptées aux réalités du territoire.
La Déclaration de Matam, publiée à l’issue de cette rencontre, appelle à un alignement stratégique entre les politiques éducatives les besoins industriels et les objectifs de développement territorial, afin de faire des phosphates un levier de souveraineté économique d’emploi qualifié et de rayonnement scientifique pour le Sénégal.