La publication mardi d’un article par le média panafricain Jeune Afrique, intitulé « Jihadisme : Le Sénégal est-il dans le viseur du JNIM ? », a déclenché une vive controverse au sein de l’opinion publique.
Le titre, jugé alarmiste par beaucoup, soulève la question de la possible menace que pourrait représenter le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM), un groupe terroriste actif au Sahel, pour la sécurité du Sénégal.
Si l’article en lui-même développe une analyse des risques potentiels et des facteurs de vulnérabilité du Sénégal face à l’expansion des groupes armés dans la région, c’est principalement le titre percutant qui a mis le feu aux poudres.
De nombreux Sénégalais ont exprimé leur indignation sur les réseaux sociaux , accusant Jeune Afrique de céder au sensationnalisme et de porter atteinte à l’image de stabilité et de sécurité dont jouit traditionnellement le Sénégal.
Du côté des autorités sénégalaises, aucune réaction officielle n’a été enregistrée pour le moment.
Pour rappel, le rapport publié par le Timbuktu Institute, a mis en lumière une possible stratégie d’infiltration des groupes terroristes sahéliens vers les pays côtiers, exploitant les zones frontalières poreuses et les réseaux économiques transfrontaliers.
Le Sénégal, de par sa position géographique et ses liens économiques avec les pays voisins, ne saurait être totalement exempt de ce risque d’après le rapport mettant en avant la vulnérabilité croissance dans les régions de l’Est du Sénégal.
Néanmoins, la formulation du titre de Jeune Afrique a été perçue par beaucoup comme excessive et non étayée par des éléments probants d’une menace directe et imminente.
La distinction entre une analyse des risques potentiels et l’affirmation implicite d’une cible désignée semble avoir été perdue pour une partie de l’audience.
La rédaction de Jeune Afrique n’a pas encore publié de réponse officielle aux critiques.
Liboire SAGNA