Pour la deuxième fois consécutive, le préfet de Dakar a interdit une manifestation pacifique organisée par la diaspora togolaise. Une décision vivement condamnée par le Front pour une Révolution antidémocratique, populaire et panafricaine (FRAPP), qui y voit une « manœuvre de sabotage politique ».
Dans un communiqué, le mouvement révèle que « la notification de cette interdiction est intervenue à peine une heure avant l’heure prévue, alors que la mobilisation était déjà effective. Une telle pratique relève clairement d’un acharnement administratif destiné à étouffer nos voix. »
Il accuse à ce titre le préfet de Dakar de faire écho à la répression en cours au Togo.
« Pendant que le régime de Faure Gnassingbé massacre à Lomé, à Dakar, le préfet empêche qu’on le dénonce. Ce n’est ni de la neutralité, ni de la prudence administrative : c’est une complicité assumée avec la dictature », lit-on dans le texte.
Le FRAPP dépeint une administration « figée, hostile aux libertés, toujours prompte à entraver les élans panafricains ». « En persistant dans cette voie, le préfet de Dakar se fait le relais local de l’ordre autoritaire que les peuples africains combattent », poursuit le communiqué.
Malgré cette censure, le mouvement se dit déterminé à poursuivre le combat pour un « Togo debout, Dakar debout, une Afrique debout ».
« Nous ne reculerons pas. Ce bâillon, nous le déchirerons. La solidarité entre les peuples africains ne se négocie pas. Elle s’exerce, se crie, s’affiche », conclut la note.
Khadydja NDIAYE