Après deux mois d’accalmie, le Samu national renoue avec les perturbations. Trois jours de grève à compter de ce mercredi 07 août 2024, c’est le mot d’ordre décrété, hier, par les médecins urgentistes. En conférence de presse, hier, Dr Mohamed Traoré, Secrétaire général section Syndicat autonome des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Samu national et ses camarades exigent le paiement des arriérés de la prime Covid-19 ; le règlement des heures supplémentaires ; la revalorisation des primes de garde en compensation du brancardage pénible etc. Ces médecins urgentistes font savoir qu’ils ont tenté d’engager des négociations pour restaurer la paix et améliorer les conditions de travail, malheureusement, ils constatent avec regret que leurs revendications n’ont toujours pas été satisfaites. Malgré plusieurs rencontres, soulignent-ils, avec les autorités compétentes, aucun des 16 points de leur plateforme revendicative n’a été pris en compte, même les promesses faites par la directrice générale des établissements de santé, Dr Fatou Mbaye Sylla, n’ont pas été tenues.
Selon eux, la direction du Samu, quant à elle, continue de faire «preuve d’indifférence à l’égard de nos conditions de travail. À ce jour, le personnel technique du Samu National attend toujours que ses revendications soient satisfaites». Face à ce qu’ils considèrent comme un mépris flagrant et un manque de considération pour le personnel soignant de la seule structure publique de médecine pré-hospitalière du Sénégal, ils ont décidé de ranger les blouses blanches. Durant ces jours de mouvement d’humeur, ces médecins précisent que seules les urgences primaires seront assurées. Toutes les activités secondaires seront suspendues, y compris la recherche de places, les consultations de routine, les transports simples, la couverture médicale et les activités à l’Aéroport International Blaise Diagne. «La situation au Samu national est une urgence que l’on doit régler le plus rapidement possible. Nous n’écartons pas de paralyser tout le système si toutefois les autorités persistent dans leur dilatoire», menacent les médecins urgentistes.
Samba BARRY