Plusieurs couacs sont notés dans l’organisation des élections des représentants du personnel aux commissions administratives paritaires et conseils de discipline. Celles-ci risquent de ne pas être représentatives, à l’image du référendum du 20 mars. Mis à part le boycott des certains syndicalistes, beaucoup de fonctionnaires ont été omis sur les listes nationales. Tel est, du moins, la tendance générale qui s’est dégagée, hier, dans certains bureaux de vote de Dakar. «Il y a un déficit de communication et des disfonctionnements du point de vue de l’organisation», a avoué El Hadji Malick Youm, membre du Comité de pilotage des élections. Mieux encore, le syndicaliste déclare que beaucoup d’omissions ont été notées sur la liste électorale, même dans le répertoire des structures. Cela, du fait qu’ils se sont basés sur un fichier obsolète. Ce qui explique même, d’après lui, l’absence aux élections des représentants des organisations syndicales à Dakar et dans les régions. «Le processus électoral se déroule normalement. Mais le problème majeur, certains fonctionnaires sont privés de leurs droits de vote, parce que ne figurant pas dans les listes électorales», a fait savoir Cheikh Fall, président du bureau de vote au lycée Blaise Diagne.
Au lycée Mixte Delafosse et à l’immeuble Adja Fatou Nourou qui abritent plusieurs ministères, sur l’allée Papa Guèye Fall, c’est le même son de cloche. Les électeurs trouvés sur place se plaignent de l’organisation. «Je viens de recenser pas moins de 14 fonctionnaires omis, alors que pour le moment, il n’y a pas eu beaucoup de votants dans les bureaux», s’étonne ce représentant d’un syndicat du nom de Moussa Diam Diop. Professeur de Sciences de la vie et de la terre (Svt) à Maurice Delafosse, Abdou Aziz Anne pense que les organisateurs de la Fonction publique n’ont même pas pris la peine d’amener de l’encre indélébile. Mieux, il note l’absence de cachets d’émargements au niveau des bureaux pour les électeurs qui ont déjà voté.
Le directeur de la Fonction publique justifie sans convaincre
Interpellé sur les manquements décelés dans les bureaux de vote, Mahmoud Diop, directeur de la Fonction publique, de justifier ces manquements par le fait que beaucoup d’électeurs ne sont pas venus vérifier les erreurs dans les listes provisoires, avant les listes définitifs. Selon lui toujours, sur plus de 40 mille inscrits, il n’y avait que 1 300 réclamations. Ce qui a même causé des réajustements sur la liste provisoire avant d’annoncer les listes définitifs, selon toujours la même source.
Par ailleurs, le directeur de la Fonction publique est revenu sur le problème d’encre indélébile et le boycott de certains syndicats. M. Diop explique que les concernés doivent se munir d’une pièce d’identification accompagnée d’une attestation de service, ou de certificat d’exercice. En ce qui concerne aussi le boycott de certains syndicats, il déclare que tous les grands syndicats sont dans le Comité de pilotage des élections. Avant même de rappeler que les frondeurs n’ont pas pris le temps de faire la différence entre les élections de représentativité et les élections aux commissions paritaires qui sont régie par la loi de 1961.
WALF