L’Etat homologue le prix à 200 Fcfa/Kg Dans l’optique d’éviter le bradage de la production arachidière, le gouvernement a décidé, lors d’un conseil interministériel sur la prochaine campagne de commercialisation arachidière tenu, hier, de fixer le prix au producteur à 200 Fcfa le kilogramme. Et, l’Etat subventionne à hauteur de 15 francs Cfa le kilogramme puisque sur le marché international, le kilogramme d’arachide est vendu à 185 Fcfa. En plus de l’homologation du prix de l’arachide, l’Etat a pris 11 mesures afin de permettre une bonne campagne de commercialisation.
Selon le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dr Papa Abdoulaye Seck, la réflexion du gouvernement été piloté par un certain nombre de considérations en vue d’assurer une optimisation des performances de la prochaine campagne de commercialisation arachidière. En effet, le ministre a expliqué qu’il s’agit pour l’Etat de tout mettre en œuvre pour éviter le bradage de la production agricole en assurant la sécurisation des revenus des producteurs et le capital semencier. «Pour nous, il faut créer les conditions d’une exploitation optimale des exportations grâce à un bon contrôle de la qualité sanitaire et phytosanitaire», a relevé le ministre. Qui annonce que l’Etat mettra en place un fonds de commercialisation de 11,5 milliards destinés à l’achat des semences. En plus, il est prévu de subventionner l’achat des graines écrémées pour un volume global de 25 mille tonnes et de 50 mille tonnes pour les graines certifiées. Le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, qui présidait la rencontre a rappelé que l’ambition du gouvernement est de stabiliser la production arachidière à un million de tonnes. Cela, explique-t-il, dans le but de reconquérir une part importante de 30 à 40 % du marché national, notamment avec l’huile d’arachide raffinée. Pour ce faire, le chef du gouvernement a souligné la nécessité de favoriser des mécanismes de contractualisation entre producteurs, secteurs financiers et industriels permettant de garantir les conditions adéquates de production, de fixation des prix, de commercialisation et d’accroissement de la valeur ajoutée du produit à travers sa transformation sur place. Mais aussi, d’accélérer la reconstruction totale du capital semencier tout en favorisant une plus grande implication du secteur industriel dans le processus de la modernisation. Et d’impliquer les parties prenantes dans les volets mis à disposition des intrants et de matériel.
Adama COULIBALY