113 personnalités et formations politiques de l’opposition ont signé, jeudi, la charte fondatrice de l’Alliance pour la transparence des élections (ATEL) en vue de dénoncer, entre autres, ce qu’ils appellent « démarche cavalière » du régime du président FAYE.
Parmi les signataires, on note d’anciens candidats à l’élection présidentielle de 2024, notamment Khalifa Babacar SALL de Taxawu Sénégal. Selon ce dernier, modérateur de la rencontre, cette Alliance représente une « structure de concertation et de réflexion » pour la transparence des élections du 17 novembre, qui va « se battre sur le terrain pour que ces élections soient transparentes ».
« Le pilier fondamental de cette expérience réside dans la concertation, accordant à chaque partie prenante le droit de participer à toutes les phases du processus électoral », a pour sa part ajouté Thierno BOCOUM du mouvement AGIR, qui estime que « le Sénégal a acquis une précieuse expérience dans l’organisation d’élections paisibles avec des résultats acceptés par l’ensemble des parties prenantes ».
L’ATEL soutient que ce principe a été bafoué par le président Bassirou Diomaye FAYE qui, selon elle, a fixé la date des élections anticipées de manière unilatérale.
Lisant la charte de l’Alliance, Pape Djibril FALL souligne que « rien ne peut justifier une atteinte à cette longue tradition de concertation et de consensus », regrettant que depuis l’élection présidentielle aucune concertation n’a été initiée à ce jour par le nouveau pouvoir.
« L’organisation d’un scrutin n’est pas l’apanage du seul parti ou de la coalition au pouvoir. La Constitution exige l’implication de toutes les parties prenantes », estime celui qui a recueilli 0,41% des voix lors de la dernière présidentielle.
Selon lui, les « partis politiques ne peuvent tolérer le refus de la concertation qui ouvre la voie à l’opacité et à la fraude ».
L’ATEL qui prévoit d’organiser une manifestation le 27 septembre prochain, se dit prête à mener « des actions pour la préservation des acquis démocratiques ».
WALFNet