La Coordination des Associations de Presse (CAP) a tenu une conférence de presse ce 29 avril pour dénoncer la fermeture de plus de 300 médias déclarés non conformes par le ministère de la Communication. Selon Ibrahima Lissa FAYE et ses confrères, « une vingtaine de responsables de média ont été convoqués dans les locaux de la DST pour se voir délivrer leur assignation ». Pour l’organisation faitière, « la presse sénégalaise ressemble à un ‘George Floyd’ (du nom due ce noir américain tué le 20 mai 2020 à Minneapolis par un policier qui avait mis son genou sur son cou, Ndlr), étouffé par les institutions censées la protéger ». «L’Etat censé garantir sa liberté et sa sécurité, la matraque, l’empêche de respirer et l’étouffe lentement par des mesures injustifiées ».
« Depuis la nomination du ministre de la Communication, Alioune SALL, aucune concertation formelle sur des préoccupations ou conclusions des Assises nationales des médias, à part, évidemment, la réunion de prise de contact du 25 mai 2025. Et au lieu de dialoguer de manière constructive, avec le patronat et les autres acteurs du secteur, le ministère se livre à des actions qui semblent plus destinées à fragiliser davantage les médias qu’à les soutenir. En effet, le Fond d’Appui et de Développement de la Presse est bloqué depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye FAYE », peut-on lire dans le communiqué de la CAP.
L’association considérant cette décision de la tutelle de fermer des médias comme illégale, appelle les membres de différentes organisations à se mobiliser. Elle annonce « un recours devant la chambre administrative de la Cour Suprême, initier des séries de rencontres durant tout le mois de mai (…) bouclées par un sit-in devant les locaux du ministère de la Communication ».
Khadyja NDIAYE