Commerçant demeurant au boulevard du Centenaire, Gao Ley a comparu, hier, devant le tribunal correctionnel de Dakar. Poursuivi pour mise en danger de la vie d’autrui, ce Chinois a été pris, en 2022, en flagrant délit de vente de produits, notamment de boissons et autres marchandises périmées. Ces produits, rappelle le juge, ont été retrouvés dans la boutique du prévenu, à la suite d’une perquisition effectuée par des agents de la brigade des services d’hygiène de Dakar-ville. Malgré l’insistance du juge, Gao Ley nie les faits. «Je n’étais pas au courant de la perquisition. Les produits ne sont pas périmés. Je vendais des boissons, des sauces sojas, etc.», précise-t-il.
Il ressort de la procédure, lui rappelle toujours le juge, que certaines boissons fabriquées en 2009, 2018, 2019, 2020 et 2021 ont été saisis dans la même boutique. Selon l’accusation, soutient le juge, le sieur Gao Ley mettait d’autres dates de péremption sur les bouteilles. Au total, révèle la présidente de l’audience, 350 caisses de boissons ont été saisies dans la boutique. «Les dates de péremption ont été modifiées», lance le juge.
Interrogée, Awa Sarr, par ailleurs employée du prévenu, tergiverse. Mais, elle finit par enfoncer son patron. «Je confirme que 350 caisses de boissons zinzing ont été saisies dans sa boutique. Sur les produits, on met la date de péremption et de production», lance-t-elle. Elle a été acculée par la présidente du tribunal qui lui rappellera ses propos tenus à l’enquête. Selon la juge, cette dernière avait soutenu que c’est Gao Ley qui demandait d’afficher de nouvelles étiquettes sur les produits. Mais elle contestera cet aveu.
Le procureur a demandé l’application de la loi pénale à l’encontre du Chinois. Le verdict sera rendu le 23 octobre prochain.
Salif KA