Les familles, amis, voisins de feu Fulbert SAMBOU et Didier BADJI ont fait face, mardi, à la presse pour que la lumière soit faite sur la mort du premier nommé et la disparition du second. « La famille vit cette situation qu’elle endure pendant plus d’une année à cause du silence et la réaction du régime passé. On n’a aucune information venant de l’Etat, de la DIRPA, de la Présidence ni du ministre des Forces Armées alors que Didier Badji était détaché de l’Inspection Générale d’Etat (IGE) », a déploré Alain DIÉDHIOU, secrétaire aux relations avec les organisations des droits de l’Homme du comité de crise de la disparition des fils de la Casamance.
« Il y a des zones d’ombre dans la mort des amis, nous avons des points d’interrogations et nous avons besoin d’être édifiés sur ce qu’ils ont fait à Fulbert SAMBOU et Didier BADJI », a soutenu Vincent Sambou, ami de Fulbert SAMBOU, tout en larmes.
« Ismaila Madior FALL doit être entendu »
Selon Me Amadou DIALLO, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, c’est le silence des autorités judiciaires et militaires qui a plongé la famille dans cette situation. Une famille désireuse de connaître les raisons et les circonstances qui ont causé la mort des défunts gendarme et militaire.
« Nous osons espérer que l’Etat et la justice prendront tous les dispositions nécessaires pour qu’Ismaïla Madior FALL (Ndlr, ancien ministre de la Justice) soit entendu et que ce dernier serait dans les dispositions de se faire entendre par la justice pour éclairer la lanterne de la famille et de l’opinion », a indiqué Me DIALLO. A l’en croire, sur la place publique, on ne peut dire de façon péremptoire que les cas de Didier BADJI et de Fulbert SAMBOU sont couverts par la loi d’amnistie que le président Macky SALL a fait voter avant son départ et revenir le lendemain soutenir le contraire. Pour lui, le Pr Ismaïla Madior FALL sait quelque chose sur ces disparitions et il doit dire ce qu’il sait à ces familles et que justice soit rendue. Selon Me Amadou DIALLO, dont les propos sont rapportés par Le Témoin, « le nouveau régime est attendu et nous espérons que tout soit fait pour que justice soit rendue ».
Amnesty s’est inscrit dans la logique d’assister les familles et de pouvoir communiquer avec l’opinion et a également commis des avocats pour les accompagner. Nous comptons mener des actions pour amener les nouvelles autorités à rendre justice à ces familles et les accompagner pour la tenue d’un procès » a pour- suivi le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, Me Amadou DIALLO.