La pandémie Covid-19 a fragilisé l’économie de plusieurs pays dans le monde jusqu’à causer la rareté de certains produits parmi lesquels le papier journal. A cela s’ajoute la guerre en Ukraine qui l’oppose à la Russie qui est la plus grande productrice de papier. Une situation qui peut causer la disparition de beaucoup de quotidiens au Sénégal, selon le patron de l’imprimerie TANDIAN. En effet, selon Baba TANDIAN, «la tonne est passée de 840 euros (546 000 FCFA) à 1450 euros (942 500 F CFA) et la demande sera largement supérieure à l’offre. Le prix qui est proposé pour avoir du papier journal ne correspond pas du tout aux prix appliqués au Sénégal ».
« Les imprimeries ont mis du temps à redémarrer après la Covid-19. Cela s’est répercuté sur le marché. Ce qui fait que le papier on en trouve difficilement. Avant, ce sont les producteurs qui vous forçaient à acheter leurs papiers. Maintenant, vous courez derrière eux pour qu’ils respectent les délais de livraison. Ces délais vont de deux à trois mois. C’est une augmentation de 50 à 60%. Un journal à 100 F CFA, je pense que les Sénégalais doivent apprendre à l’oublier. Le vrai prix d’un journal doit être défini en tenant compte du coût du papier, du coût de l’impression mais également de l’aluminium. Les plaques qui servent à imprimer les journaux sont à base d’aluminium. Et l’aluminium est introuvable à cause de la guerre en Ukraine », révèle l’ancien président de la fédération de Basket Ball.
Par ailleurs, l’imprimeur alerte sur les élections législatives qui se profilent à l’horizon. A l’en croire, si l’Etat ne prend pas les devants pour préparer le manque de papier les jours à venir, il risque de ne pas y avoir de bulletins de vote.
WALFNet