La fusion entre la Police et la Gendarmerie en un seul corps sera bientôt effective, à travers la «Loi d’orientation sur la sécurité intérieure». Annonce en a été faite, hier, par le ministre en charge de la Sécurité publique, à l’Assemblée nationale. Vers une fusion entre la Police et la Gendarmerie. Avec son nouveau projet de «Loi d’orientation sur la sécurité intérieure», l’Etat est dans une logique de rattacher ces deux corps pour en faire un seul corps militaire. La révélation est du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique qui défendait, hier, le projet de budget de son département. «Nous travaillons pour le rattachement de la Gendarmerie et de la Police.
Et la loi d’orientation sur la sécurité intérieure en gestation sera bientôt soumise aux députés», a révélé le ministre Abdoulaye Daouda Diallo. Le patron des flics a indiqué que le projet de loi devant instituer cette fusion sera bientôt soumis aux élus du peuple. Il précise, en outre, que celle-ci va instaurer une nouvelle carte sécuritaire. Laquelle va prendre en compte la sécurité intérieure du pays pour prévenir contre le terrorisme et l’insécurité. 3 000 éléments dont 1 800 policiers seront recrutés D’après le ministre en charge de la Sécurité publique, il s’agira, à travers cette nouvelle carte sécuritaire, de mettre en place beaucoup de cantonnements du Groupement mobile d’intervention (Gmi) dans beaucoup de localités. Il sera également question d’instaurer des Escadrons de surveillance de la Gendarmerie et de plusieurs unités de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers (Bnsp) dans les différents départements du Sénégal. Sous ce rapport, Abdoulaye Daouda Diallo a annoncé le recrutement de 1 800 nouveaux éléments de la Police. Pour sa part, le ministre en charge du Budget, Birima Mangara, va plus loin en annonçant le recrutement de 3 000 éléments de tous les corps de sécurité, avec notamment la Police, la Gendarmerie, les Sapeurs-pompiers et les militaires. Cela pour le renforcement de la sécurité nationale. Cellule anti-terroriste L’autre question prise en compte dans sa réponse aux députés est liée aux préoccupations touchant le terrorisme. Pour le ministre de l’Intérieur, «le terrorisme est un phénomène contemporain où aucun pays n’est à l’abri». Ce phénomène, à l’entendre, «interpelle tous les Sénégalais». Sous ce rapport, Abdoulaye Daouda Diallo a insisté sur l’instauration de Cellule de lutte anti-terroriste sur l’étendue du territoire national dont la région de Kaolack va servir de phase pilote. Toujours dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, les fêtes de fin d’années ne se passeront plus comme ils avaient l’habitude de se dérouler. D’après lui, les fumigènes et pétards connaîtront, désormais, une réglementation. Plusieurs interpellations ont été soulevées par les députés au sujet du financement de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité. Dans sa réponse, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a indiqué que les agents des Asp sont protégés par l’Etat au même titre que les autres forces de sécurité, notamment la Police, la Gendarmerie et l’Armée nationale. Sur la question du recrutement d’autres éléments Asp, il a insisté sur la stabilisation des 10 mille agents déjà recrutés. Ce qui signifie qu’il n’y aura pas de recrutement, du moins en 2016. C’est ainsi dans le budget 2016 du ministère, 5 milliards 200 millions qui vont être débloqués pour prendre en charge le fonctionnement de l’Agence d’assistance à la proximité. Cette somme intègre également la subvention destinée au projet de gestion des risques, la cotisation du Sénégal à l’African Risk Capacity (Arc) ainsi que le paiement des passeports numérisés. Par ailleurs, le budget 2016 du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique est plafonné à 76 milliards 375 millions de Frs. Il a connu une hausse de plus de 11 milliards.
Magib GAYE