Chronique de WATHIE
Maintenant que le boy qui s’est voulu “djiné” a retrouvé sa cage, reprenons les importants sujets dont sa cavale éphémère n’aurait pas dû nous détourner. Entre les bijoux que Macky SALL se paie pendant que les prix des denrées prennent leur envol et les jeunes qui n’ont pas vu la couleur des emplois qui leur ont été promis, il y a aussi et surtout l’image du Sénégal qui est grandement écornée. La diplomatie alimentaire n’est plus seule en cause. Des énergumènes au titre de députés poussent l’Afrique et le monde à s’interroger sur un plausible remplacement de la population sénégalaise.
Djibril WAR ! En entendant ce nom, qui résonne anglais, les Sud-africains se sont certainement questionnés sur ce député qui fait partie des représentants du Sénégal au Parlement panafricain. S’ils avaient des aprioris défavorables sur le bonhomme, ceux-ci se sont révélés, le temps d’une Assemblée générale, comme des certitudes. Toute l’Afrique réunie et c’est le coup de pied du député sénégalais qui retient l’attention. «Lorsqu’on a voulu élire le député qui doit représenter l’Afrique de l’Ouest, un député d’origine malienne a présenté sa candidature. Une candidature assise sur des bases solides. Un député de l’Afrique australe qui a voulu que son candidat soit élu, a voulu nous imposer son forcing. Soutenu par ses collègues, il a proféré des insultes à notre égard (…) Comme je suis le président de la Commission des Règlements, j’ai pris mes responsabilités et je me suis approché de la personne qui était la plus insolente et menaçante pour lui administrer la correction qui sied». C’est ainsi que le Directeur de l’école du parti de Macky SALL explique son comportement de chiffonnier. Plus grave, interrogé par Jeune Afrique, le responsable de l’APR déclare : « Nous, les Africains de l’Ouest, on va vous montrer que nous avons une tradition de bataille».
Après une Union des chefs d’Etats qui n’aura rien donné depuis les temps de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA), l’intégration des Peuples du continent noir était perçue comme le préalable occulté. Avec la création du Parlement africain, deux ans après la dissolution de l’OUA et son remplacement par l’Union africaine (UA), les Africains avaient, à travers leurs députés, plus qu’un cadre de rencontres et d’échanges. Même si elle n’est que consultative, cette assemblée des députés était un des chaînons manquants de l’Unité africaine. En y envoyant Djibril WAR, logé dans un hôtel cinq étoiles pour donner des coups de patte, notre pays rompt avec une vieille tradition.
S’il ne s’agissait que de bataille, le Sénégal aurait, sans doute, envoyé des champions en la matière pour le représenter. Seulement, Djibril, qui part en GUERRE en Afrique du Sud, ne fait qu’y exporter le comportement qu’il a toujours eu à l’Assemblée nationale où il s’est régulièrement illustré dans la catastrophe. Ce qui repose la question de l’image du Sénégal écornée par ceux-là qui sont censés l’embellir au prix onéreux que revient au contribuable leur prise en charge.
Avant Djibril GUERRE, c’est Moustapha CISSE LO qui atterrissait à la tête du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Sans parler aucune des deux langues de travail de cette Institution, l’alors vice-président de l’Assemblée nationale se faisait élire à la tête de celle-ci. Le vendeur d’arachide avait fait feu de tout bois, tirant sur Macky SALL qui lui aurait refusé le poste de président de l’Assemblée nationale qu’il convoitait publiquement. Pour s’en débarrasser, le Sénégal avait manœuvré pour l’installer à la tête du Parlement de la CEDEAO. Au prix de quelle concession? La suite est connue. A chaque prise de parole de CISSÉ LÔ, même très préparée, toute l’assistance se tordait de rire. Le Sénégal était devenu la risée.
L’image du Sénégal, celui qui en est le garant a cessé de s’en préoccuper depuis le “recyclage” de Tamsir FAYE. Alors consul du Sénégal, ce dernier a été pris, en juillet 2015, dans les rues de Marseille en train d’exhiber son sexe. Depuis octobre 2019, il est à la tête de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ). Et on se demande pourquoi les jeunes sont sans emploi. N’est-ce pas Souleymane Jules DIOP qui représente le Sénégal à l’UNESCO dont on dit qu’elle veut lancer chez nous des programmes promouvant l’homosexualité?
Pendant que la canaille parle et agit au nom du Sénégal, l’ONU et d’autres organisations internationales s’appuient sur l’expertise sénégalaise pour résoudre des crises ailleurs en Afrique. Le dernier exemple en date, la nomination d’Ibrahima FALL au Tchad. Avant ce dernier, c’est Khassim DIAGNE qui était nommé nouveau Représentant spécial adjoint de la MONUSCO, chargé de la protection et des opérations en République démocratique du Congo (RDC).
Décidé à ne laisser aucune chance à ceux qui pourraient lui faire de l’ombre, le leader de l’APR s’entoure et s’accommode d’hommes et de femmes limités à tout point de vue. Lui, qui souffre d’une carence notoire de charisme, voudrait avoir à ses côtés des sots et des ignares ou, à défaut, d’intellectuels à la crédibilité largement entamée. Ainsi, pendant que leurs régulières frasques font la Une des journaux, les véritables problèmes des Sénégalais sont occultés. Alors que cette chronique aurait pu être consacrée à la hausse des prix des denrées de première nécessité, elle est axée sur Djibril WAR qui lapide le Sénégal à l’étranger.
Mame Birame WATHIE