Rien ne va au niveau du Samu national. Après avoir observé 48 heures de grève pour exiger de meilleures conditions de travail, les médecins urgentistes sont passés à la vitesse supérieure. Hier, ils ont décidé de décréter 48h de grève, chaque semaine, pendant un mois.
Les travailleurs du Samu national continuent de ruer dans les brancards. En effet, ces derniers affiliés au Syndicat autonome des médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames/Samut national) et au Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas/Samu national), ont décidé, chaque semaine, de croiser les bras pendant deux jours. «Face à cette situation désolante et à ce mépris flagrant de nos droits, le personnel soignant du Samu national, par le biais de ses sections syndicales Sames et Sutsas, a décidé d’initier une grève de 48 heures les mercredis et jeudi, chaque semaine, pendant un mois, à compter du mercredi 15 Mai 2024», soutiennent les syndicalistes, dans un texte sanctionnant leur assemblée générale tenue hier.
Toutefois, ces sydicalistes précisent qu’il y aura un strict respect des urgences primaires au niveau de leurs antennes notamment à Dakar, à Diourbel, à Kaolack et à Saint-Louis. Durant cette période, font-ils savoir «aucune activité secondaire ne sera assurée dans lesdites antennes, notamment la recherche de places (Références/ Contre-références), les consultations médicales de routine, les transports intra et inter-hospitaliers, les couvertures médicales ainsi que les activités à l’Aéroport Blaise Diagne de Diass».
Les médecins urgentistes tiennent à rappeler que cette action n’est pas entreprise de gaieté de cœur, mais comme un ultime recours pour attirer l’attention des autorités compétentes en l’occurrence le ministre de la Santé et de l’Action sociale sur leurs conditions de travail devenues «insoutenables». «Le personnel soignant du Samu national, dont l’engagement envers la population n’est plus à démontrer, mérite un traitement respectueux et des conditions de travail décentes. Nous restons ouverts au dialogue et à la négociation, dans l’espoir de trouver des solutions rapides et durables à cette crise. En attendant, nous continuerons à défendre nos droits avec la plus grande détermination», soutiennent les syndicalistes.
Les travailleurs du Samu national dénoncent l’absence de réponses favorables à leurs revendications. Mais aussi au manque de considération manifesté par leur directeur. Selon les blouses blanches malgré leurs multiples tentatives pour trouver des solutions à la crise qui sévit au sein de leur structure sanitaire, «le directeur persiste dans une position d’intransigeance, refusant tout dialogue constructif et se lançant dans un bras de fer stérile». Aussi, les médecins urgentistes déplorent le mutisme des hautes autorités du ministère de la Santé et de l’Action sociale sur leur plateforme revendicative transmise depuis deux mois. «Les revendications vitales du personnel du Samu national ne semblent malheureusement pas constituer une priorité pour lesdites autorités», martèlent-ils.
Samba BARRY