Deux fillettes ont été tuées par balle, jeudi à Tombouctou, théâtre d’affrontements inter-communautaires depuis mercredi. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) accuse l’armée malienne d’être à l’origine des tirs.
Tombouctou, la « perle du désert », connaît depuis mercredi soir un vif accès de tensions intercommunautaires, ont rapporté différentes sources bien informées. « Deux fillettes qui étaient dans un véhicule ont été tuées par des tirs », a dit une source proche du gouvernorat local, sans plus de précision.
La Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion à dominante touareg) a confirmé que deux enfants avaient trouvé la mort, tués selon elle par des tirs de l’armée malienne. La CMA a également fait état de plusieurs blessés, de commerces et de maisons pillés et saccagés, ainsi que de voitures et de motos incendiées. Les populations civiles sont « visées sur la base de leur appartenance ethnique », a-t-elle dit.
Tensions intercommunautaires
La Croix-Rouge et la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont exprimé leur inquiétude devant ces violences, alors que les tensions sont fréquentes entre les populations sédentaires de la région et les « peaux claires », Touareg et Arabes, accusées d’être responsables de braquages. En avril, une manifestation contre le meurtre d’un jeune chauffeur de car avait dégénéré en scènes de pillage visant les communautés touareg et arabe de la localité proche de Goundam.
Jeune Afrique