Les autorités turques ont arrêté mardi au moins 151 personnes, parmi lesquelles des militants, des membres du Parti démocratique du peuple pro-kurde (HDP) et six journalistes répartis dans huit provinces.
La nouvelle vague de répression qui dure depuis deux ans a eu lieu après que 140 personnes eurent été arrêtées la semaine dernière, alors que la Turquie se préparait à se rendre aux urnes dans moins de six mois pour les élections locales.
Le bureau du Kurdistan 24 à Diyarbakir a indiqué que ces détentions faisaient partie d’une enquête sur les organisations civiques kurdes dans la ville, à laquelle le gouvernement turc a associé le «terrorisme».
Le HDP a déclaré que les arrestations constituaient “une nouvelle étape dans l’institutionnalisation du fascisme” par la coalition de droite du Parti de la justice et du développement (AKP), parti islamiste, du président Tayyip Erdogan et de son partenaire junior au Parlement, le parti d’extrême-droite du Mouvement nationaliste (MHP).
Selon un communiqué de presse publié sur le site Web du parti, la police est entrée dans plusieurs maisons «en cassant la porte et en mettant des armes sur la tête des personnes recherchées par les procureurs» dans les provinces de Diyarbakir, Mardin, Batman, Sirnak, Oufa, Van, Mersin et Istanbul.
Le bureau du procureur général nommé par le gouvernement central de Diyarbakir a déclaré dans une déclaration que les personnes visées étaient des affiliés au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), un groupe désigné terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux pour avoir dirigé un soulèvement armé pour le peuple kurde pendant des décennies. -règle.
Le nombre d’individus arrêtés par le HDP est contradictoire, 90 ont été arrêtés par le ministère turc de l’Intérieur, tandis que l’agence de presse officielle Anadolu a fixé ce chiffre à 158.
Le co-président de HDP, Mehmet Serif Camci, du HDP, les journalistes Kibriye Evren, Abdurrahman Gok, Semiha Alankus, Cihan Olmez et le théologien islamique Nurettin Turgay ont également été arrêtés.
Gok, un photographe travaillant pour les médias locaux, est connu en Turquie pour avoir documenté image par image la fusillade à mort par la police turque de l’étudiant Kemal Korkut, 23 ans, qui assistait aux célébrations du nouvel an kurde (Newroz) à Diyarbakir.
Selon les comptes du HDP, les chiffres indiquent que le nombre de détenus politiques et de prisonniers en Turquie dépasse 50 000.
Kurdistan24