Les responsables du Mouvement national des Arabophones de l’Alliance pour la République sont très remontés contre le chef de l’Etat.
Dans une déclaration, Souleymane GADIAGA et ses camarades taillent le président SALL en pièces et dénoncent leur mise à l’écart lors de la mise en place du gouvernement DIONNE Bis.
«Le MNAR, tout en reconnaissant au Président Macky SALL son pouvoir discrétionnaire de nommer qui il veut où il veut, se désole profondément du mépris à l’endroit des militants arabisants de son parti, au profit d’autres gens qui ne sont pas plus méritants qu’eux. Un mépris qui a atteint son paroxysme avec zéro nomination à des postes de responsabilité depuis son accession au pouvoir et un refus continu d’accorder une seule audience aux arabisants du parti, lesquels sont victimes de leurs études accomplies par l’arabe, la langue du Coran et d’un système d’exclusion et de marginalisation à l’apparence inclusive trompeuse, savamment conçu et mis en œuvre, pour maintenir les arabisants dans les arcanes du misérabilisme, de l’inefficacité et de la domination d’une culture et d’une civilisation exclusiviste », notent le communiqué.
Poursuivant leur constatation, Souleymane GADIAGA et Cie indiquent que ce n’est pas simplement dans la responsabilisation qu’ils sont laissés en rade. A les en croire, il ne s’agit ni plus ni moins que de manque de considération à l’endroit de ceux qui ont choisi l’arabe comme langue et outil de travail. «Ce système de contenance et de maintien à la citoyenneté de second degré commence à se dévoiler et à se mettre à nu, par le manque de considération accru envers les arabisants d’une manière général et particulièrement envers ceux du parti APR membres du MNAR et par le non-respect des promesses et l’inaccomplissement des initiatives prises au début du régime apériste pour revaloriser les arabisants et lutter contre l’iniquité, l’exclusion, la discrimination et les disparités », soutiennent les arabisants du parti de Macky SALL qui indiquent voir du régime en place «frustration après frustration et déception après déception ».
Et au Mouvement national des Arabophones Républicains (MNAR) de lister ces manquements qui ont frustrés plus d’un arabisants et qui n’ont rien à voir avec les nominations du président SALL. « Les retards inexplicables et inexpliqués dans la création de l’option scientifique du Bac arabe officiel et dans l’ouverture de l’université arabo- islamique, qui semble, avec tout le discours de séduction au début du régime républicain, mise au frigo. Pire, l’initiative de Jamra pour créer une université islamique a été bloquée, malgré la délibération de la mairie de Guèdiawaye pour attribuer le terrain devant abriter l’université. Les mêmes retards sont constatés dans la création du CFEE, du BFEM arabes et dans l’intégration de l’enseignement arabe dans le curriculum de l’éducation de base (CEB). Bien que des propositions de travaux finalisés ont été déposées par le comité de veille sur l’enseignement arabe et des experts du système éducatif. La liste de frustrations ne désemplit pas avec le courroux de milliers de jeunes titulaires de Bac arabe avant 2013 ( l’an de l’introduction du bac arabe officiel) qui se voient leurs diplômes rejetés dans le concours du CREM, le seul concours ouvert aux arabisants au Sénégal. Même le concours de L’ENA que le régime convoque partout pour témoigner de l’inclusion des arabisants est en réalité réservé à une minorité de francisants se débrouillant en arabe. Ce concours est toujours fermé aux milliers de fonctionnaires arabisants qui n’ont aucune perspective de promotion dans leur carrière, en dépit de plusieurs correspondances adressées à ce sujet à la Primature et à la Présidence », dénoncent Souleymane GADIAGA et ses camarades.
WALFNet