A quelle voix se fier ? Les membres du gouvernement ne parlent pas le même langage concernant la demande de grâce accordée à Karim WADE. Entre Seydou GUEYE, Abdoulatif COULIBALY et Mouhamad Boun Abdallah DIONN les contradictions donnent de graves vertiges. Invité, le vendredi dernier, sur le plateau de la TFM, lors de l’édition du 20 heures, M. COULIBALY, Secrétaire général du gouvernement, a laissé entendre que c’est la famille de WADE qui a formulé une demande de grâce pour l’ancien ministre d’Etat. «Les gens qui ont connu tout le processus par lequel Karim WADE est sorti de prison le savent. Je le certifie sur l’honneur que sa sortie est voulue par le président de la République, mais assise sur la demande et la démarche d’abord de sa famille», avait-il martelé, la main sur le cœur. Des propos qui viennent d’être balayés par Mohammad Boun Abdallah DIONN. Dans entretien accordé, ce lundi 4 juillet, au journal «L’Observateur», le Premier ministre déclare que c’est l’Emir du Qatar qui a fait la demande de grâce. «L’Emir n’aura joué un rôle unique : celui demandeur de grâce présidentielle», indique le chef du gouvernement qui n’a pas précisé si c’est sur cette base que le chef de l’Etat avait signé le décret de grâce.
Avant Latif COULIBALY et son « c’est la famille qui a demandé » et le Premier ministre avec son « c’est le Qatar qui a sollicité », c’est le porte-parole du Gouvernement et de l’APR qui indiquait que c’est le président Macky SALL qui avait pris l’initiative de gracier Karim WADE pour des « raisons humanitaires ». Maintenant qui croire ?
WALFnet