Le camp de Nguagam accueillant des réfugiés et des déplacés fuyant le groupe terroriste nigérian Boko Haram dans le sud-est du Niger a été attaqué jeudi peu après le passage d’une importante délégation ministérielle, a affirmé le ministre nigérien de l’Intérieur. « Je n’ai pas de bilan pour l’instant », a ajouté Mohamed Bazoum, qui conduisait la délégation venue visiter jeudi 16 juin les camps après l’attaque de Boko Haram quelques jours auparavant dans la ville de Bosso, poussant plus de 50 000 personnes à fuir ce secteur.
Convoi ministériel
L’attaque s’est produite en début de soirée. Des témoins sur place joints par un collaborateur ont entendu «de nombreux coups de feu». Sous haute surveillance militaire, le convoi d’une trentaine de véhicules de la délégation comprenant quatre ministres, le coordinateur humanitaire des Nations Unies, des représentants des agences onusiennes et des ONG, avait procédé à une distribution de vivres dans la matinée et était repassé par Nguagam en fin de journée.
Des membres de Boko Haram infiltrés dans les camps
Situé à quelques kilomètres de la frontière nigériane, ce camp des réfugiés et de déplacés a considérablement grossi ces derniers jours avec l’afflux de nouveaux déplacés. De sources humanitaires et sécuritaires, de nombreux éléments de Boko Haram se sont infiltrés dans les camps et surveillent ce qui s’y passe. Selon une source locale, « Boko Haram voulait probablement montrer aux autorités qu’il était encore présent malgré le déploiement de forces dans la région».
Jeuneafrique