Depuis une semaine, les populations de la commune de M’Boumba vivent un véritable calvaire. A l’origine de cette situation, la panne du forage de la localité qui a créé des problèmes d’approvisionnement en eau potable. Ainsi, les populations marchent sur plusieurs kilomètres ou utilisent des charrettes pour acheter quelques bidons d’eau à Golléré ou Méri. D’autres qui n’ont pas cette force ou ce privilège se contentent de l’eau du fleuve. Malaw Sow habitant de Mboumba est indigné. Il souligne que la situation actuelle mérite une solution au plus vite sinon ce sera une catastrophe. Malgré le danger de la consommation de l’eau du fleuve, les populations sont obligées de la boire pour étancher leur soif en cette période de canicule. Selon Malaw Sow, chaque jour, les populations envahissent le fleuve à leur risque et péril pour avoir le liquide. Si l’on en croit M. Sow, un cas de noyade a failli être enregistré. Tombée dans les eaux, la personne qui a failli se noyer a été sauvée par les jeunes du village. Le risque de tomber malade est élevé chez les populations de Mboumba. Et Hamédine Guissé craint que les individus soient victimes de maladies hydriques en buvant l’eau du fleuve. «Cela pourrait bien arriver à ces populations compte tenu de la gravité de la situation actuelle que vivent les populations», se désole Malaw Sow. A Mboumba, les populations regrettent chaque année de voir leur forage tomber en panne en cette période de forte canicule. «La seule manière de régler ces pannes répétitives du forage, est de retirer la surveillance de l’infrastructure au comité de gestion de l’ouvrage», lance-t-il.
«Voilà sept ans, le comité refuse de faire le bilan de leur gestion. A chaque fois qu’on leur demande de convoquer une assemblée générale pour le faire, il refuse», explique M. Sow. Avant de faire remarquer qu’une pièce acheminée au niveau du forage pour réparer le moteur a été renvoyée aussitôt à Dakar. Selon Malaw SOW, cette pièce n’était pas adaptée pour faire fonctionner la machine. Selon des sources dignes, la pièce de rechange coûterait au bas mot un à deux million de francs Cfa.
Par ailleurs, des jeunes ont fustigé le comportement de certaines personnes de la ville, qui selon eux, préfèrent gaspiller des millions de francs Cfa lors des manifestations politiques. En ce qui concerne le fonctionnement du forage, les services de l’hydraulique sont passés pour constater la panne. Mais, ils sont repartis comme ils étaient venus, car n’ayant pu régler la panne. En attendant, M’Boumba continue de boire l’eau du fleuve.
WALF