La douane devra mobiliser pour l’année 2016, plus de 600 milliards de francs Cfa. Le ministre du Budget, Birima Mangara, l’a rappelé, hier, en marge de la cérémonie marquant la célébration de la journée internationale des douanes.
Plus de 600 milliards de francs Cfa. C’est la contribution attendue de l’administration douanière dans le budget 2016 qui a été évalué à 3 022 milliards. Le ministre du Budget, Birima Mangara, qui l’a rappelé, hier, a précisé que les objectifs de mobilisation des ressources financières sont fixés en fonction des perspectives et des desseins que les autorités étatiques ont pour le devenir du pays. «Je reste optimiste pour que d’année en année, toutes les administrations qui concourent à la mobilisation des recettes puissent augmenter leurs efforts et faire preuve de performance», a déclaré Birima Mangara. Qui estime que la réussite du Plan Sénégal émergent, devenu le référentiel des politiques économiques du pays, dépend des performances douanières en matière de mobilisation des recettes et de sécurisation de l’économie nationale. Ainsi, dira-t-il, le travail abattu par les soldats de l’économie, dans le domaine de la mobilisation des ressources publiques, est appréciable dans un environnement économique encore marqué par la persistance des effets de la crise économique.
Au plan de la lutte contre la fraude, outre les résultats satisfaisants relevés au titre de la fraude commerciale, M. Mangara s’est félicité des actions mises en œuvre par l’administration douanière pour faire barrage à l’introduction dans le territoire national, des produits stupéfiants, des substances psychotropes, des produits de piraterie et de la contrefaçon.
Se prononçant sur le thème de la journée, «la douane numérique : vers un engagement progressif», il a relevé que l’actualité de ce thème tout comme sa pertinence ne souffrent d’aucun doute au regard des multiples solutions qui sont attendues de l’informatique, en termes de réduction des délais de traitement des opérations commerciales, de compétitivité de l’entreprise et de la sécurisation de la chaîne logistique internationale. A l’en croire, le gain déjà capitalisé par l’administration douanière dans ce domaine, devrait dès lors être conservé par des efforts d’ajustement et d’adaptation aux exigences et enjeux d’un monde marqué par d’importantes mutations. «De nombreuses innovations ont été enregistrées, visant à améliorer les procédures douanières et à offrir des instruments prévisibles et transparents, capables d’accompagner la marche de notre pays vers l’émergence économique. Les nombreuses applications développées à l’effet de relever le défi de la connectivité et de l’échange d’informations entre les administrations des douanes, entre la douane et les usagers et enfin, entre la douane et les autres organismes gouvernementaux, s’inscrivent dans cette dynamique», a expliqué le ministre du Budget.
Le directeur général des douanes, Papa Ousmane Guèye, a souligné que le plus grand chantier de l’institution douanière a été ces dernières années, la dématérialisation des procédures et des formalités douanières qui autorise et encourage la production des documents électroniques en lieu et place des documents en version papier. «Grâce aux technologies de l’information et de la communication, l’administration des douanes s’est engagée à offrir aux usagers un ensemble de services permettant la facilitation et la simplification des procédures douanières, conformément aux dispositions de la convention de Kyoto révisée. Dans un monde qui est en perpétuelle évolution, marqué par une crise économique et financière et une montée du terrorisme, l’administration des douanes doit aujourd’hui, faire preuve d’innovation et de plus de vigilance compte tenu de sa position stratégique aux frontières», a indiqué M. Gueye.
