Une bataille larvée sur fond de détournement présumé oppose, depuis samedi, Adama Gaye et Me Aïssata Tall Sall. Le journaliste a, dans une publication sur Facebook, accusé l’ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, de malversation dans le marché de production des bracelets électroniques.«Aïssata Tall Sall, je ne vous diffame pas. J’ai juste une question : Est-il vrai que le mari de votre fille a obtenu le marché des bracelets électroniques, surfacturé de 300 millions à trois milliards de francs Cfa ? Malick Sall, dit Milouche, viendra aussi répondre ! L’heure des comptes et mécomptes sera impitoyable. Sortez le marché des bracelets électroniques ! C’est une demande nationale, Aïssata… Tout le reste est gesticulations verbeuses. Et puis, qui se sent morveuse n’a qu’à se moucher ! », avait-il ironisé.
Cette sortie a mis la concernée dans tous ses états. Dans sa réplique, Aïssata Tall Sall choisit le réseau social X pour écrire : «Je voudrais solennellement et publiquement demander à M. Adama Gaye d’arrêter de me diffamer. Il a, à plusieurs reprises, écrit que j’ai octroyé le marché de bracelets électroniques à mon gendre». Selon elle, les accusations sont fausses. «Je n’ai jamais donné un marché à mon gendre ni celui-là, conclu des années avant mon arrivée à la Justice, ni un autre», jure-t-elle.
Ce démenti, servi avec des précisions de l’avocate, n’a pas convaincu Adama Gaye, qui revient à la charge avec plus de détails. «Aïssata Tall Sall, si Njekk, dis publiquement et solennellement au peuple du Sénégal que j’ai refusé de te prendre au téléphone ce jour ou à lire ton message. Va plutôt demander à ton gendre, Gora, d’édifier le pays sur ces bracelets électroniques qui devaient coûter 300 millions de francs Cfa, mais ont fini par nous revenir à trois milliards de francs Cfa», renchérit Adama Gaye.
Selon lui, il ne s’agit pas de diffamation, mais d’ «informations vraies». L’affaire risque d’atterrir devant la justice.
Salif KA