Interpelé en juillet 2022, dans le cadre de l’affaire des «Forces spéciales», Pape Mamadou Seck a recouvré, hier, la liberté. A l’image de plusieurs détenus dits politiques, il a bénéficié de la loi d’amnistie promulguée, jeudi dernier, par le président de la République.
Rendu tristement célèbre par son évasion de prison, survenue dans la nuit du 09 au 10 juillet 2022, avant d’être rattrapé le 24 du même mois, il a été depuis lors interné au pavillon spécial de l’Hôpital Aristide Le Dantec. Il y a vécu toute la durée de sa détention provisoire, soit 18 mois.
Ce détenu fugitif n’avait plus quitté le pavillon spécial où il recevait des soins intensifs jusqu’à sa libération, hier, 18 mars 2024. Après ses multiples auditions dans le cadre de son dossier, il a toujours été reconduit dans sa cellule. Ses avocats, malgré leurs dénonciations sur «son état de santé précaire», n’avaient pas pu obtenir sa libération. Idem pour les droits de l’«hommiste».
Au moins 10 individus, dont Pape Mamadou Seck, ont été interpelés, puis envoyés en prison dans ce dossier. Ils ont été accusés d’appartenir à un groupe dénommé «Forces spéciales». Ils étaient poursuivis pour «association de malfaiteurs en rapport avec une entreprise terroriste, destruction de biens appartenant à l’Etat». Toutes ces personnes avaient été accusées d’avoir voulu installer «le chaos à Dakar en marge de la manifestation interdite de Yewwi Askan Wi, vendredi 17 juin 2022».
Feu François Mancabou, qui a perdu la vie en détention dans des circonstances non encore élucidées, avait allongé la liste à 11 personnes.
Salif KA