Le Président directeur général du Groupe WalFadjri mettra bientôt sur le marché du livre un brûlot. Il s’agit d’un ouvrage-enquête qui risque de faire les choux gras de la presse. Dans cette production dont WalfQuotidien détient copie, l’auteur fait des révélations sur la distribution de l’aide à la presse et sur la gestion des affaires publiques.
Le débat sur la distribution «inéquitable» de l’aide à la presse de l’édition 2023 risquée revenir sur le devant de la scène avec la publication du livre de Me Cheikh Niass, dans les prochains jours. «Mafia d’Etat: enquête sur la nébuleuse de l’aide à la presse» est l’intitulé de cet ouvrage-enquête dont la cérémonie de dédicace est prévue durant la campagne électorale de l’élection présidentielle de2024. Dans ce brûlot d’une centaine de pages, le président di-recteur-général du Groupe de presse WalFadjiri accable les autorités chargées de l’aide à la presse. «Tout y est abordé point par point, les uns plus accablants que les autres. Tout est fin prêt.
La publication est prévue durant la campagne de l’élection présidentielle de février 2024. C’est un livre choc qui risque de faire du bruit», confie une source. Dans ce bouquin dont WalfNet détient copie, l’auteur revient largement sur la sulfureuse distribution de l’aide à la presse, le procès fait à Walf par les chargés de cette question pour léser le groupe, les difficultés que le Groupe du Front de terre éprouve depuis le rappel à Dieu de Sidy Lamine Niass, son fondateur, ses relations avec les autorités…Tout y est mentionné au détail près. Personne morale des décisions prises sur l’aide à la presse, Me Moussa Bocar Thiam occupe une part belle dans cet ouvrage. Un chapitre intitulé : «Me Bocar Thiam: le ministre qui désobéit le Président» lui est attribué. Dans cette partie, Me Cheikh Niass est revenu largement sur la gestion de ce dernier, le rôle qu’il a joué dans le dossier du recours gracieux de Walf… Des morceaux choisis par WalfNet font état de l’aveu du ministre sur les instructions reçues du président de la République. Les détails de l’audience qu’il avait accordée à une délégation du groupe de presse du Front de terre sont étalés dans le livre. Le temps d’attente (plus de deux heures) pour une audience qui devait commencer à 12 heures.
Mais ce n’est qu’à 14 heures, dans l’après-midi, que le ministre avait reçu Me Cheikh Niass et ses compagnons. «Il avait voulu donner une avance d’une vingtaine de millions sur les cinquante millions de francs CFA qu’il doit à Walf. Mais un groupuscule de gens s’y opposent», lit-on. Ces minutes de l’audience sont rapportées dans le chapitre: «Les 50 millions volés à Walf: le butin partagé par les mafieux».
Ousseynou Dieng, l’homme qui déteste Walf
Chargé de la communication du ministère de la Communication et de l’Economie numérique, Ousseynou Dieng en a, lui aussi, pris pour son grade. D’après des informations tirées du livre, ce dernier avait sciemment bloqué la délégation à la salle d’attente lors de l’audience. Les «sales boulots» qu’il joue contre le groupe de presse Walf depuis le décès de son fondateur ne sont pas laissés en rade par Me Cheikh Niass. Ses antécédents avec le groupe, comment il a contribué à la forclusion du Groupe lors du dépôt des dossiers du fonds d’appui à la presse qui, désormais, remplace l’aide àla presse. Dans l’ouvrage, Ousseynou Dieng lève le voile sur la décision qui a été prise contreWalf lors de la réunion de distribution de l’aide à la presse. «Il aurait avoué que l’idée de base, c’était de ne rien donner à Walf.
Selon lui, la ligne éditoriale du groupe dérange», lit-on. N’eut été, poursuit l’auteur dans ses révélations, l’intervention des syndicats de la presse, Walf n’allait rien recevoir cette année de l’aide à la presse. «Il a toujours été au cœur des contentieux entre Walf et les institutions. Il n’a jamais apprécié la ligne de Walf.
Ce n’est pas la première fois car il y a deux ans, il avait refusé d’informer l’administration sur le dépôt des dossiers sur l’aide à la presse lors de son passage en Fonds d’appui à la presse. Nous avons été forclos cette année-là», lit-on dans le chapitre:«L’homme qui déteste Walf».Les démarches de Amadou BaUn chapitre est dédié au Premier ministre Amadou Ba, candidat de la coalition du pouvoir à la présidentielle 2024. Dans le livre, il est mentionné des démarches qu’il avait entreprises pour arrondir les angles entre l’administration du groupe de presse et Me Moussa Bocar Thiam. Des confidences issues de ses entretiens avec Me Cheikh Niass sont largement évoquées dans cet ouvrage. Ses promesses de transparence sur la distribution de l’aide à la presse, la publication de la liste des bénéficiaires… L’auteur qui lui accorde la bonne foi, estime qu’avec lui, comme président de la République, ce sera la transparence totale.
Salif KA