Laminée dans son propre bureau de vote au Point-E, la coalition dirigée par Me Wade, est arrivée troisième derrière Manko Taxawu Senegaal (Khalifa Sall) et Benno, la coalition de la majorité présidentielle. Le vote n’a pas été sans dysfonctionnements dans cette commune qui polarise 14 519 électeurs, répartis dans sept centres et 31 bureaux de vote.
La coalition Manko Taxawu Senegaal caracole en tête dans la commune de Fann Point-E Amitié, qui polarise 14 519 d’électeurs inscrits répartis dans sept centres et 31 bureaux de vote. Rien qu’au centre du collège d’enseignement franco-arabe, la liste dirigée par Khalifa Sall totalise 637 voix sur l’ensemble des électeurs inscrits. Dans ce centre où a voté le candidat Abdoulaye Wade, Benno (la coalition de la majorité présidentielle) arrive en seconde position, avec 605 voix. Et la liste de Me Wade ferme le trio gagnant, avec seulement 308 voix. Il a ainsi été battu dans son propre bureau de vote, le n°4 ; où il engrange seulement 66 cartes contre 11 pour Benno et 86 pour Taxawu Senegaal. Ce centre situé au Point-E, à lui seul, polarise 3 714 inscrits répartis dans sept bureaux de vote.
Plusieurs dysfonctionnements sont relevés au centre Groupe scolaire Rue 10 qui comprend 3 086 électeurs distillés dans six bureaux de vote : le retard dans le démarrage du scrutin. C’est ainsi que le vote a commencé au bureau n°2 un peu avant midi. La mise à disposition de certaines listes n’a pas respectée l’ordre établi par l’administration électorale, ce qui a été source de polémique entre les représentants des différentes listes en compétition. De même que le président du bureau de vote, son assesseur et le secrétaire ont été absents, obligeant le préfet à les faire remplacer. Des citoyens qui ont l’habitude d’y voter depuis plusieurs années n’ont pas trouvé leurs noms sur les listes. C’est le cas notamment pour M. Ndiaye, domicilié à la Sicap Rue 10 qui accomplit son devoir citoyen dans ce centre depuis 2000. De plus, certains électeurs munis de leurs récépissés n’ont pas été autorisés à accomplir leur devoir citoyen.
Arrivé sur les lieux à 12h 50, le maire de la commune dénonce un transfert d’électeurs qu’il impute au camp du pouvoir. «Nous sommes au courant qu’un important transfert de 1 500 électeurs est en cours dans notre commune. Mais nous allons nous opposer à cela au péril de nos vies», a dénoncé Palla Samb. Des accusations confirmées par le coordonnateur départemental du Pds, M. Ndiaye. Mais la partie adverse qui accuse des militants libéraux d’être à l’origine de cette situation dégage en touche. «C’est de la comédie (…)», crie Ansou Sagna de Benno.
Walf Quotidien