Les acteurs des médias, à travers leur patronat, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) demande aux autorités de permettre aux journalistes et autres travailleurs de la presse de pouvoir circuler sans contraintes dans le cadre de l’exercice de leur fonction durant ce couvre-feu, décrété avant-hier par le président de la République.
«Le président de la République a décrété, mardi soir, sur les ondes de la RTS 1, l’état d’urgence sanitaire pour les régions de Dakar et Thiès. À compter de ce mercredi 6 janvier 2021, le couvre-feu est instauré de 21 heures à 5 heures du matin. Pour le moment, aucun texte normatif de ces décisions n’a été pris. C’est le Conseil des ministres de ce mercredi 6 janvier 2021, qui pourrait définir les conditions de la mise en œuvre de l’état d’urgence et du couvre-feu. Face à cette situation d’incertitudes, le patronat de la presse préconise l’utilisation de la carte de presse, comme laissez-passer pour les travailleurs des médias, en attendant la mise en place des dispositions édictées par le Gouvernement et le ministre de l’Intérieur», a plaidé Mamadou Ibra Kane, président du Cdeps.
Poursuivant, le Cdeps explique que la presse sénégalaise a des impératifs de fonctionnement 24 heures sur 24 en soulignant que le fonctionnement de nuit est de rigueur pour certains travailleurs des médias tels que les journalistes, techniciens des médias, administratifs, imprimeurs, distributeurs de journaux et chauffeurs des rédactions. C’est la raison pour laquelle, «une mesure dérogatoire doit leur être appliquée» comme ce fut le cas lors des précédents couvre-feux. Cela en leur permettant de montrer cartes de presse comme laissez-passer ou autorisations spéciales de circuler pour les travailleurs des entreprises de presse. À ce titre, le patronat de la presse demande au ministre de l’Intérieur, en attendant de mesures spécifiques pour les dérogations au régime de couvre-feu, de bien vouloir autoriser les personnels des médias à circuler, pour des besoins de service, avec leurs cartes de presse et donner les instructions en conséquence aux forces de l’ordre chargées de faire respecter l’état d’urgence.
Emile DASYLVA