Les activistes des mouvements Nio Lank et Aar li nu bokk ouvrent un autre front. Dans une lettre rendue publique, ils interpellent le ministre de la Santé et de l’Action sociale sur l’augmentation du prix des masques vendus dans les pharmacies.
A partir de constats sur quelques pharmacies à Dakar, Guy Marius Sagna, Ndèye Fatou Ndiaye Blondin Diop et Cie informent que «le paquet de 50 masques coûtent maintenant 50 000 Frs Cfa soit 1 000 Frs Cfa le masque alors qu’il n’y a guère longtemps, ce même masque coûtait 50 Frs Cfa». De plus, ils affirment en avoir acheté 15 pour le montant de 15 000 Frs Cfa. Face à cette situation on ne peut plus préoccupante, Nio Lank et Aar Li nu Bokk estiment paradoxal, le fait de laisser cela prospérer alors que les autorités ont rendu obligatoire le port du masque. Nio Lank et Aar Li nu Bokk promettent de se constituer en boucliers contre tous ceux qui profitent de cette situation sanitaire pour s’enrichir au détriment des populations déjà éprouvées par le Covid-19. Ces organisations citoyennes informent ainsi le ministre et ses services de l’augmentation des prix des masques qui aura pour effet de les rendre difficilement accessibles aux populations alors qu’ils constituent le principal rempart contre le Covid-19. Elles suggèrent à l’Etat de mettre à la disposition des populations des masques barrières en nombre suffisant, notamment en accompagnant et subventionnant les tailleurs des différentes localités.
S’agissant de la relance de l’entreprise pharmaceutique Médis Sénégal, chargée de fabriquer la chloroquine, fermée depuis le 15 janvier 2020, Nio Lank et Aar Li nu bokk demandent au ministre ce qu’attend l’État du Sénégal face à cette industrie pharmaceutique dans ce contexte de pandémie. Dans le même sillage, elles demandent à l’État d’éclairer sur un certain nombre de questions comme le prix du test de Covid-19, les raisons pour lesquelles les tests sont encore si faibles malgré leur augmentation depuis peu, le nombre de lits dont dispose aujourd’hui le système de santé du Sénégal pour les malades du coronavirus. Mais aussi sur les raisons pour lesquelles le campus du Coud, moins cher, n’a pas été préféré aux hôtels par l’État.
Magib GAYE