(Saint-Louis) – Après l’exclusion lundi dernier, de quatre étudiants jugés coupables d’avoir, récemment, aspergé le bureau du recteur de l’Ugb d’eaux usées et brutalisé un membre du corps professoral, les étudiants mettent la pédale douce.
A la place du traditionnel front avec les forces de l’ordre, après chacune de leurs montées d’adrénaline, les pensionnaires de Sanar optent, cette fois, pour la négociation avec les autorités en vue de la réintégration de leurs camarades. A l’occasion d’un point de presse organisé hier, mercredi, dans l’antre de l’université, les étudiants ont réitéré leur mea-culpa et déclaré leur foi à se conduire dans le respect strict des règles de responsabilité qui sous-tendent la coordination des étudiants de Saint-Louis.
Le nouveau président Aboubacry Sall et ses camarades, en véritable apôtres de la paix, promettent de prendre leur bâton de pèlerin pour discuter avec les protagonistes de cette affaire qui a tenu en haleine le temple du savoir depuis le 10 avril dernier, jour des tristes évènements. Certes les apprenants ont changé de fusil d’épaule en brandissant le drapeau blanc de la paix. Cependant, les étudiants ont toujours en bandoulière leurs récurrentes doléances qui tournent autour des questions relatives à l’assainissement, à la voilerie interne, à l’achèvement des travaux de pavillons et amphithéâtres, au Wi-Fi entre autres. Cette sortie des étudiants se passe trois jours après la visite de travail du ministre Cheikh Oumar Hann à l’Ugb. Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, qui devrait recevoir, vendredi, les responsables de la Coordination des étudiants de l’université Gaston Berger, a eu un avant-goût de la teneur des discussions avec ses hôtes d’un jour lors de la rencontre entre les acteurs de l’Ugb. A coup sûr, après avoir négocié le blanchiment de leurs quatre camarades, les «Sanariens» ne manqueront, certainement, l’occasion de remettre sur le tapis leurs difficultés à l’Ugb.
Gabriel BARBIER