La justice congolaise a afrmé mercredi détenir trois des quatre médecins congolais
accusés d‘être impliqués dans l’assassinat en avril d’un épidémiologiste camerounais de l’OMS dans une
attaque de milices contre une équipe de lutte contre Ebola, dans l’est de la République démocratique du
Congo
Ces médecins sont “poursuivis” pour “terrorisme, association de malfaiteurs”, a déclaré à l’AFP le
lieutenant-colonel Jean-Baptiste Kumbu Ngoma, procureur militaire de Butembo (Nord-Kivu). Ils sont
accusés d’avoir tenu “des réunions en date du 14 avril 2019 pour projeter l’assassinat du docteur
Richard Mouzoko”, épidémiologiste de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a-t-il ajouté.
Il s’agit des docteurs Hippolyte Sangala Kisako, Aurélien Luendo Paluku et Gilbert Kasereka.
Parmi ces médecins, “trois sont en détention”, a déclaré le procureur, ajoutant que d’autres personnes,
dont au moins une femme, sont également détenues dans cette affaire.
Un quatrième médecin, le Dr Mundama Witende, est hors du pays, selon un de ses confrères.
Interrogé par l’AFP, Me Jean-Guelord Kizito Poipo, avocat du Dr Sangala, a conrmé la détention de son
client. “Hier (mardi), les trois médecins (présents) ont été appelés à se présenter pour une dernière
confrontation. Notre client a dit qu’il n’a jamais participé à une telle réunion”, a dit l’avocat.
Pour le procureur, les médecins “sont parmi les auteurs moraux” de l’attaque qui a coûté la vie au Dr
Richard Valery Mouzoko. “Je les ai interpellés, je les ai interrogés sur procès-verbal et j’ai fait des
confrontations”, a-t-il dit.
Le Dr Richard Valery Mouzoko Kiboung avait été tué le 19 avril dans une attaque d’hommes armés
contre l’hôpital universitaire de Butembo où il présidait une réunion avec les membres de l‘équipe de
riposte contre Ebola.
La RDC lutte depuis une année contre une épidémie de èvre hémorragique qui a déjà fait plus de
1.820 morts, essentiellement dans les régions rurales de Beni, Butembo-Katwa (Nord-Kivu) et en Ituri.
Le360
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