Le ministre des Forces armées s’est rendu hier, dans l’après-midi, à Saint-Louis pour s’enquérir de la situation après les événements tragiques du matin à l’Ugb.
Après avoir rencontré les autorités administratives et avoir échangé avec la hiérarchie de la gendarmerie, Augustin Tine s’est ensuite rendu, en début de soirée, au chevet des blessés à l’hôpital régional de Saint-Louis. Et, à l’occasion de cette visite, il a annoncé que le bilan des échauffourées à l’Ugb est d’un mort parmi les étudiants et de vingt blessés, dont dix-huit gendarmes. Et justifiant l’intervention de la maréchaussée à l’intérieur du campus universitaire, il dira qu’elle s’est faite sur réquisition du recteur en vue de maintenir l’ordre. Et de regretter que cela ait fini par déraper et de présenter ses condoléances à la famille de l’étudiant Fallou Sène et à toute la communauté universitaire. S’il y a eu autant de victimes au cours de ces échauffourées, des responsables de la gendarmerie expliquent que c’est dû au fait que c’est un petit nombre de gendarmes, une soixante, qui avait été déplacé à l’Ugb, dès 7 heures du matin, pour assurer le maintien de l’ordre. Et ils se sont retrouvés face à environ trois cents étudiants qui les ont bombardés de pierres. Et avant l’arrivée des renforts. Le coup fatal a été donné à Fallou Sène. Ce qui a ragaillardi ses camarades qui ont voulu coûte que coûte venger leur mort.
Gabriel BARBIER