Les pensionnaires de l’Ugb ont décrété hier une grève générale, par la voix du président de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (Cesl), Alexandre Mapal Sambou, quelques heures après la fin des échauffourées ayant causé la mort de Mohamed Fallou Sène.
Mais les dégâts collatéraux de la bavure policière ayant fait un mort et vingt-et-un blessés, selon les chiffres livrés hier en début de soirée par le ministre des Forces armées, sont tels que l’Ugb devrait être paralysée pendant de longues semaines. Sur place, le constat dépasse l’entendement. Les manifestants ne se sont pas limités à saccager les locaux du Rectorat et du Centre des œuvres universitaires de Saint-Louis, ils ont tout brûlé. Ainsi du matin au soir, l’espace universitaire a été consumé hier par le feu qui, lentement, sans être éteint, a pu poursuivre sa salle besogne. Et pour ne rien arranger, les étudiants ayant décrété la grève illimitée, commencent à rentrer chez eux. D’autant qu’aussitôt après la mort de l’étudiant Fallou Sène, les autorités se sont, enfin, résolues à payer les bourses. Ce qui motive ce commentaire d’un étudiant : «On nous tue et, après, on nous paie». En tout état de cause, pour nombre d’observateurs, au vu des dégâts causés par la furie des étudiants, il sera très difficile de terminer l’année universitaire dans les délais à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Gabriel BARBIER