Comme annoncé en exclusivité par Walf Quotidien, dans son édition n° 7369 du lundi septembre dernier, des éléments de la Division des investigations criminelles (Dic) se sont rendus dans les hôpitaux où sont internés les blessés de la mutinerie de Rebeuss. Il s’agit des établissements Principal, Le Dantec, Fann et l’Hôpital général de Grand-Yoff (ex-Cto). L’affaire est plus grave qu’on ne le présente aux yeux des Sénégalais. En effet, les investigations ont permis de constater que «des détenus en attente de leur jugement ont été fusillés, à l’intérieur de leurs cellules». Selon des sources proches de l’enquête, lors du déplacement des enquêteurs, les détenus interrogés par les policiers ont identifié, de manière formelle, les gardes auteurs des tirs. Les parties du corps visées par les matons ont aussi intéressé les limiers. Mais aussi, le sort des 13 détenus aujourd’hui introuvables.
Plus que jamais, les appels pressants des familles de détenus se font de plus en plus entendre, surtout celles qui sont sans nouvelles de leurs parents. Pour leur part, les blessés de la mutinerie promettent une riposte vis-à-vis des gardes pénitentiaires auteurs des tirs, si toutefois ils retournent à Rebeuss. Ils rappellent ainsi au ministre de la Justice sa promesse faite lors de sa visite dans les hôpitaux, à savoir la liberté provisoire aux victimes de la mutinerie, sous prétexte que leur état de santé est incompatible avec la détention. Dans un communiqué publié hier, l’Association pour le soutien et la réinsertion des détenus (Asred), a annoncé la disparition de trois détenus, qui ont reçu des balles le jour de la mutinerie. Ils restent introuvables, selon leurs familles reçues par l’Asred, le même jour, à Rufisque. Ils sont pour noms : Pape Dindi (ex-pensionnaire de la chambre 44), Samba Sankhalé, (cellule 4) et Ibrahima Diallo alias «Ibou le Fou».
Pape NDIAYE (Walf Quotidien)