S’il y a quelqu’un qui n’est pas surpris par la tournure qu’est en train de prendre la traque aux biens mal acquis, lancée par le président Macky SALL et son régime, c’est bien Alioune TINE. Selon le directeur du Bureau régional d’Amnistie internationale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, les choses étaient déjà faussées depuis le départ avec la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI). «Pour nous les organisations des Droits de l’Homme, vous le savez les jeux étaient faussés dès le départ, à partir du moment où la CREI est quand même une institution judiciaire qui ne répondait pas aux normes internationales pour un procès équitable. Donc ce n’est pas par hasard que vous avez des interventions d’institutions régionales et internationales sur la question», dénonce-t-il.
Toutefois, l’ancien président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) demande la poursuite de la traque aux biens mal acquis dans le respect des droits de l’homme et sans discrimination. «Je pense qu’ils (Macky SALL et son régime, Ndlr) n’ont pas le choix. Il faut faire en sorte qu’on puisse éradiquer la corruption, le détournement de fonds, la prédation des ressources du Sénégal. C’est fondamental. S’ils ne le font pas, les Sénégalais apprécierons», prévient-il. Alioune TINE s’exprimait, ce dimanche 19 juin, lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre le viol.
Samba BARRY (WALFNET)