Après s’être battue pour la scolarisation des filles et contre les grossesses rapprochées, Coumba Gawlo porte le plaidoyer pour un abandon définitif des mutations génitales féminines. En effet, elle accompagne par la chanson un projet de sensibilisation sur l’excision du fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa). Avec Fatou Guewel Diouf, Adiouza, le chanteur gambien Dialiba Kouyaté ainsi que Khadafi, la Guinée, elle a sorti un single intitulé ‘’dakal excision’’.
Ils chantent en pulaar, wolof et soninké. Selon Enquête, les chanteurs essaient d’attirer l’attention des uns et des autres sur les dangers de cette pratique ancestrale mais avant tout culturelle. «Il n’est pas facile de venir demander à des gens d’arrêter une chose qui relève de leur tradition. Même si une tradition qui fait du mal doit être bannie on ne peut venir le leur dire comme ça. C’est pourquoi dans cette chanson, on leur demande humblement d’arrêter cela» a indiqué Coumba Gawlo face à la presse hier. Elle estime que la musique est la meilleure manière de communiquer. Sur ce, la diva de la musique sénégalaise espère tout de même que son message sera bien reçu. Quant à Adiouza, elle fait savoir qu’il n’est pas question de résorber le problème pour de bon, juste grâce à cette chanson. Pour elle, ce single n’est qu’une manière ‘’d’apporter leur pierre à l’édifice’’. Ainsi, il est prévu des descentes sur le terrain afin d’échanger avec les populations. A noter également que le single sera lancé au courant du moi de janvier et un clip vidéo va être produit.