Trente-deux hors-la-loi interpellés par la Police C’est au cours d’une opération de sécurisation, ce week-end, que le commissariat de Thiaroye a mis en état d’arrestation 32 personnes pour diverses infractions. Etat des lieux. Coup de filet dans les milieux interpoles de la banlieue de Dakar. La Police sort la grosse artillerie pour alpaguer les hors-la-loi. Dans le cadre de sa mission de sécurité publique, le commissariat de Thiaroye a effectué une opération de sécurisation, durant la nuit du vendredi 14 au samedi 15 novembre dernier.
C’était à travers une opération combinée avec le poste de Police de Diamaguéne Sicap-Mbao. Une opération qui a permis l’interpellation de 32 personnes pour diverses infractions. L’action de la Police a aussi permis la mobilisation de 40 motos pour conduite irrégulière, notamment «défaut de pièces». Parmi les 32 personnes arrêtées, deux d’entre eux ont été cueillies pour «exploitation illégale de débit de boisson clandestin». L’un a été interpellé pour «détention et trafic de chanvre indien», l’autre pour «vente illégale de produits pharmaceutiques». Les limiers du commissaire de Thiaroye ont investi les quartiers de Sicap-Mbao, Nietty-Mbar, marché Thiaroye, Diacksao et environs. Une opération de routine qui n’a pas été fortuite. Car plusieurs personnes qui exerçaient des activités délictuelles ont été alpaguées. Dans la foulée, plusieurs individus de sexe féminin qui s’adonnaient au plus vieux métier du monde ont été appréhendées par les policiers pour diverses infractions liées à la prostitution. Avec notamment le délit de «défaut de carte sanitaire». Le «vol de chaises» figure en bonne place sur la liste des griefs pour lesquels des individus ont été mis en état d’arrestation par le Police. Le constat est que ces derniers temps, de tierces personnes se présentent au domicile de certains propriétaires pour louer des chaises, avec des cartes nationales d’identité d’autres personnes. Ce, en guise de gage. Finalement, ces propriétaires de chaises, parfois analphabètes, ne prennent pas la précaution de se rendre compte que la personne détentrice de la pièce n’est pas celle qui figure sur la carte. Une chose qui n’est pas sans conséquences car le locataire fuit avec les chaises pour les revendre sur le marché. Et le propriétaire, inquiet de ne pas voir ses chaises, se rend à la Police pour porter plainte contre la personne dont il détient sa carte d’identité. Ce qui constitue souvent des problèmes très difficiles à régler car des personnes ayant perdu leurs pièces se retrouvent au centre de cette affaire alors qu’elles n’en sont rien. 11 faussaires tombent à Malika Au niveau de la commune de Malika, une sombre histoire d’«exercice illégal de la médecine» plombe l’atmosphère. Car onze personnes dont quatre ressortissants de la commune sont actuellement en en garde à vue dans les locaux de la Police de Malika. Elles y sont détenues pour les nécessités de l’enquête préliminaire et en attendant une décision du procureur de la République qui doit intervenir au terme de leur durée légale de garde à vue qui est de 48 heures (deux jours) renouvelables pour les délits. Et 96 h (quatre jours renouvelables) pour les crimes et les délits liés à la sureté de l’Etat et au terrorisme. Une situation qui inquiète le maire de Malika soucieux de la liberté de ses administrés en conflit avec la loi. «Les femmes étaient engagées par l’Ong Afrique santé en qualité de femmes de ménage. Et puisque le responsable de l’Ong dont on accuse d’exercer la santé illégalement a été épinglé, la raison voudrait qu’on libère mes administrés qui n’en sont pour rien», plaide le maire Mor Talla Gadiaga.
Théodore SEMEDO