Coup de tonnerre dans le monde du ballon rond. Michel Platini a été suspendu par la comité d’éthique de la Fifa, jeudi 8 octobre 2015. La sentence, valable pour 90 jours a été prononcée après l’ouverture d’une enquête judiciaire qui vise le président de la Fifa Sepp Blatter. Ce dernier (ainsi que le secrétaire général Jérôme Valcke) est également suspendu pour la même durée.
Sepp Blatter a réagi à sa suspension par le biais de ses avocats en déclarant que la Commission d’éthique de la Fifa “n’a pas respecté” ses propres règles en infligeant jeudi une suspension de 90 jours au président Joseph Blatter sans l’entendre au préalable.
E effet, le nom de Michel Platini avait surgi dans cette affaire comme étant le destinataire d’un virement suspect de plusieurs millions de francs suisses.
Quelques instants avant l’annonce de cette suspension, Michel Platini avait publié un communiqué dans lequel il affirmait avoir officiellement déposé sa candidature pour l’élection du président de la Fifa qui aura lieu en février 2016. Platoche, qui n’est pas (encore) mis en cause par la justice, laissait entendre qu’il la maintiendrait malgré une éventuelle suspension et affirmait qu’il s’en remettait à une justice “indépendante” pour faire la lumière sur l’affaire.
Michel Platini a rejeté “dans leur intégralité les allégations” qui lui valent cette suspension, qu’il qualifie de “farce”. Dénonçant le “libellé” de sa suspension indiquant “qu’un manquement au code d’éthique de la Fifa ‘semble avoir été commis'”, Platini répète qu’il va se consacrer “à faire triompher sa bonne foi” et “à faire valoir son bon droit devant les juridictions compétentes”.
La procédure électorale est claire: avant d’être officialisée, la candidature d’une personnalité doit passer par le filtre de la chambre d’instruction de la commission d’éthique qui doit effectuer une enquête d’habilitation. Or c’est cette même commission qui vient de suspendre Michel Platini. In fine, c’est une commission électorale créée en juin dernier qui tranchera d’ici à la fin du mois d’octobre. Si sa candidature n’est pas automatiquement écartée, on voit mal cette commission ad hoc valider la candidature d’un homme suspendu. S’il était déclaré inéligible, il pourrait tenter un dernier recours devant le Tribunal arbitral du sport.
L’un de ses rivaux déclarés, le Coréen Chung Mong-joon, ancien vice-président de la Fifa a été suspendu 6 ans et ne pourra donc lui-non plus pas concourir.