Selon Mohamed Lat Sack DIOP, nouvellement nommé directeur des Archives nationales, l’un des plus grands défis auxquels il doit faire face est la mise en place d’une Maison moderne des archives et la numérisation du patrimoine archivistique et documentaire national, y compris les documents issus de nos missions diplomatiques. Il souligne que ce secteur est « stratégique, mais négligé ».
De l’avis de DIOP, le secteur des archives sera forcément impacté par les nouvelles donnes digitales et par l’Intelligence artificielle (IA), dont l’influence et les apports positifs dans tous les corps de métiers et dans toutes les spécialités sont d’une grande ampleur.
Mohamed Lat Sack DIOP s’exprimait lors d’un entretien avec l’Agence de presse sénégalaise (APS). D’après son point de vue, cette transition scientifique nécessite inévitablement la construction d’infrastructures et d’équipements modernes adaptés, capables de préserver et sécuriser les archives, mais aussi de les rendre accessibles aux utilisateurs professionnels comme au grand public.
« Je fais ici allusion, a-t-il précisé, à la réalisation d’une Maison des archives moderne, digne du rang et des ambitions de notre pays ». Il a exprimé le souhait que ce projet « occupe une place importante parmi les priorités d’infrastructure du gouvernement, durant le mandat actuel ».
Selon Mohamed Lat Sack DIOP, bâtir la Maison des archives du Sénégal est un impératif national et un défi crucial pour le gouvernement. Selon M. DIOP, le Président Bassirou Diomaye FAYE a déjà donné des directives au gouvernement pour qu’il s’attelle à la construction d’un tel bâtiment.
« En tant qu’organe de l’Etat compétent en la matière, sous la conduite du Premier ministre, et suivant ses orientations et directives, nous ne lésinerons sur aucun détail ni effort pour réaliser ce projet tant attendu dans la spécialité et dans le monde de la recherche universitaire », assure-t-il.
Cette volonté politique étant constatée, le reste est une question de programmation et d’agenda, poursuit le responsable des archives. « En tout cas, c’est notre plus grand défi, tout comme la digitalisation », insiste-t-il.
DIOP mentionne également l’existence d’un projet visant à numériser et digitaliser tous les fonds d’archives historiques du Sénégal. L’objectif principal est de préserver et sécuriser ces archives, puis de faciliter leur accessibilité au public, notamment via une plateforme publique de consultation et un centre de données en arrière-plan pour éviter certains désagréments aux chercheurs et au public.
Il dit envisager de mettre en place une plateforme numérique nationale pour la consultation des archives historiques. Ces documents devront y être numérisés, digitalisés, classés suivant les ordres numérique, alphabétique, chronologique, thématique, etc.
Rémi SOUSSO