La relation entre l’Algérie et le Mali traverse une période de turbulences délicate en raison de l’ingérence algérienne dans les affaires intérieures du Mali. Cette situation a conduit à une crise diplomatique entre les deux pays, avec la convocation réciproque de leurs ambassadeurs respectifs. Le gouvernement malien accuse l’Algérie de nouer des partenariats avec des groupes terroristes et de violer ainsi la souveraineté du Mali. Cette situation a le risque de compromettre davantage la stabilité et la sécurité de la région dans son ensemble si chères à la communauté internationale qui ne cesse de dissuader Alger dans cette attitude belliqueuse et déstabilisatrice.
Le 19 décembre, le ministre des Affaires étrangères du Mali, a dans un communiqué, exprimé son mécontentement face à l’ingérence de l’Algérie dans les affaires internes du pays. Il a condamné les actions des autorités algériennes, les accusant de nouer des partenariats avec des groupes terroristes. Ces allégations ont entraîné la convocation de l’ambassadeur d’Algérie à Bamako pour protester énergiquement contre ces actes jugés inamicaux. Cet appel serait vu par Alger comme une humiliation en adoptant la réciprocité. Un acte jugé peu diplomatique par certains observateurs.
En réponse aux accusations du Mali, l’Algérie a convoqué l’ambassadeur malien en Algérie pour discuter des développements de la situation. Le ministère des Affaires étrangères algérien a tenu à rappeler l’attachement de l’Algérie à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’unité nationale du Mali. L’Algérie soutient que toutes ses actions visent à promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité au Mali. Elle affirme également que le processus de paix en cours est la meilleure voie pour garantir la stabilité à long terme du Mali.
Malgré les tensions, les deux pays ont affirmé leur engagement envers l’Accord de Paix et de Réconciliation issu du processus d’Alger. Accord que les autorités algériennes ont foulé au pieds en tenant des rencontres avec des forces accusées de vouloir déstabiliser un État. Voilà le jeu favorite du régime algérien. Cependant, Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères a exprimé l’espoir que le Mali s’associe aux efforts actuellement entrepris par son pays pour donner un nouvel élan à cet accord. Sauf qu’ organisant des réunions secrètes avec des « ennemis » du Mali, Attaf ne pouvait pas s’attendre au silence de son voisin malien.
Toutefois, les divergences entre les deux pays concernant l’accusation d’ingérence et la relation avec les groupes terroristes font planer des doutes sur une résolution de la crise diplomatique.
La situation en cours entre l’Algérie et le Mali a des répercussions régionales importantes. Le Mali est déjà confronté à des défis sécuritaires avec la présence active de groupes terroristes dans certaines régions du pays et voir Alger saper sa souveraineté risque d’accentuer davantage la crise.
Les accusations d’ingérence algérienne risquent de compliquer davantage la mise en œuvre de l’Accord de Paix et de Réconciliation et la lutte contre le terrorisme au Mali. Une déstabilisation accrue du Mali pourrait également affecter les pays voisins, créant ainsi une menace régionale plus vaste dont Alger serait l’auteur à cause de son comportement qui est de vouloir toujours fricoter avec des organisations du genre milice comme le Polisario ou terroristes comme les groupes armés qui évoluent dans la région du Sahel.