L’affaire des 11 bébés tués dans l’incendie de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy de Tivaouane, a été longuement évoquée, hier, en Conseil des ministres. D’ailleurs, le chef de l’Etat a pris pretexte de ce drame pour enjoindre son nouveau ministre de la Santé, Mme Marie Khémesse Ngom Ndiaye, de «préfigurer, d’ici fin juin 2022, les bases stratégiques d’une réforme hospitalière intégrale et de grande envergure, en veillant notamment à l’optimisation et la complémentarité de la carte sanitaire (évoluer vers des pôles d’excellence hospitaliers spécialisés)». Il lui a demandé de veiller aussi à «l’évaluation et la professionnalisation des personnels de santé ; la fonctionnalité des constructions et équipements requis, au renforcement et à la maintenance du plateau médical ; la mise à niveau des services d’accueil et d’urgence et l’efficience du modèle économique des hôpitaux prenant en compte la dette et la facturation maitrisée des prestation».
Le chef de l’Etat invite, en outre, «le ministre de la Santé et de l’Action sociale, à engager, sans délai, la généralisation des processus de management qualité, dans toutes les structures sanitaires du pays, en vue d’améliorer l’accueil des patients, les offres de soins et la gouvernance sanitaire».
Au cours de cette rencontre avec les ministres, le chef de l’Etat, a réitéré sa priorité qu’il accorde, d’une part, à la prévention médicale et, d’autre part, à la qualité de la formation et au recrutement de personnels de santé professionnels, disponibles, efficaces et dévoués, au service des patients et des performances du système de santé.
Dans la même lancée, le chef de l’Etat demande, au ministre de l’Enseignement supérieur de coordonner, avec toutes les parties prenantes, un audit général des écoles de formation (publiques et privées) dans le secteur de la santé. D’ailleurs, Macky Sall affirme qu’il +mettra en place, à la présidence de la République, un comité stratégique de suivi des réformes et des processus de transformation du système de santé.
Concernant le drame de Tivaouane, il a demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, en attendant la disponibilité prochaine de tous les rapports d’enquête et de missions d’audit, de faire le point, en Conseil des ministres, sur la situation exhaustive des services de santé et l’évaluation primaire de la gestion des établissements publics de santé.
Mamadou GACKO