L’annulation de la procédure de l’affaire dite de faux billets incriminant Thione Seck et Alaye Djitèye par l’application du règlement numéro 5 de l’Uemoa réveille une jurisprudence chez les partisans de Khalifa Sall.
Lesquels n’ont trouvé autres arguments que d’exposer leur désolation sur les réseaux sociaux, notamment sur leurs pages Facebook. «La justice sénégalaise accorde à Thione Seck ce qu’elle avait refusé à Khalifa Sall, maire de Dakar et candidat à l’élection présidentielle d’alors. Cela prouve à suffisance une justice aplatie aux ordres de l’exécutif. Mais l’histoire retracera ce procès dit de Khalifa Ababacar Sall et tous les comploteurs payeront», a écrit, hier, Babacar Diop, président du mouvement And dolel Khalifa (ADK). «Dégoutté par cette scandaleuse comédie judiciaire indigne d’un croyant», ironise-t-il.
Ces mêmes dénonciations se retrouvent chez Moussa Tine de la coalition And Taxawu Dakar, dirigée par l’ancien maire de ladite ville. Selon lui, le Juge annule la procédure contre Thione Seck et son co-prévenu, en application du règlement n° 05 de l’Uemoa du 25 septembre 2014, relativement aux nouvelles compétences de l’avocat, exigeant que les prévenus soient assistés d’un avocat, alors que dans le dossier de la caisse d’avance, les avocats de Khalifa Sall réclamaient la même chose. «Qui peut m’aider à comprendre ? N’est-ce pas ce qu’on a refusé à Khalifa Sall avec le même juge comme Assesseur ? Même après que la Cedeao ait relevé et condamné le Sénégal pour le vice substantiel de procédure ?», questionne- t-il sur sa page facebook.
Pour sa part, Ngouda Sall, chargé de communication de la ville de Dakar expose ipso facto le décret de la Cour de justice de la Cedeao sur l’affaire Khalifa Sall, sous le titre : «La justice accorde à Thione Seck ce qu’elle a refusé à Khalifa Ababacar Sall», pour dénoncer ce qu’il appelle une justice à deux vitesses. «La détention de Khalifa Sall, entre la proclamation des résultats des élections législatives par le Conseil constitutionnel du 14 août 2017, et celle de la levée de son immunité parlementaire, à savoir le 25 novembre 2017, est arbitraire en violation de son immunité parlementaire, notamment de l’article 61 alinéa 2 de la constitution et les articles 51 et 52 de la loi organique portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale», rappelle-t-il.
Salif KA