Le Sénégal a remporté ses trois matches du groupe B de la Can de football U-20 au Niger (du 2 au 17 février 2019). A l’issue du troisième succès de rang contre le Burkina Faso (5-1), samedi, le sélectionneur des «Lionceaux» a soutenu que les résultats sont le fruit du travail. Youssouph Dabo a également évoqué la demi-finale contre l’Afrique du Sud, après-demain, mercredi.
Le Burkina Faso n’a pu freiner le Sénégal dans ce premier tour de la Can U-20 au Niger (du 2 au 17 février 2019). Déjà éliminés de la compétition avant la confrontation, les «Etalons» juniors ont été corrigés (5-1) par les «Lionceaux», avant-hier, samedi, en match comptant pour la troisième et dernière journée du groupe B, au stade régional de Maradi. Un brillant parcours que salue le sélectionneur du Sénégal. «On a bien travaillé dans l’ensemble. C’est pourquoi on a eu cette victoire. On a eu des matches difficiles, pas plus tard que celui qu’on vient de finir contre le Burkina Faso (samedi). Qui, par moments, nous a posé certaines difficultés. Mais je pense qu’on a bien travaillé dans l’ensemble pour s’en sortir», se réjouit Youssouph Dabo.
Le capitaine Ousseynou Cavin Diagne et ses coéquipiers viennent ainsi d’aligner trois succès de rang dans cette Can 2019 des U-20. «C’est vrai qu’on a été pas mal sur les trois premières rencontres. Mais il reste des matches très importants. Il faut alors garder l’état d’esprit que nous avons, parce que ça ne va pas changer», a incité le patron du banc de touche sénégalais, qui coache également le Stade de Mbour.
Les U-20 sénégalais sont ainsi dans une très belle dynamique. Qualifiés pour la prochaine Coupe du monde, les vainqueurs du tournoi de la zone B de l’Union des fédérations de football ouest-africaines (Ufoa B) montrent des signes d’une formation très solide. Le Sénégal a déjà planté 9 buts. Sa défense n’a été prise à défaut qu’une seule fois. «Il n’y a pas de secret par rapport à tout ce que l’on fait. C’est juste le fruit d’un travail qui a été entamé depuis le mois d’avril (2018) quand j’ai pris l’équipe. Après, lors du premier tournoi que nous avons fait au Liberia (Ufoa A), nous avions perdu notre premier match contre le Mali (3-1). On a essayé de rectifier le tir et, depuis là, on voit des joueurs qui progressent, le groupe n’a pas beaucoup changé», a expliqué Youssouph Dabo.
Ce qu’il faudra faire contre l’Afrique du sud
Le Sénégal va affronter l’Afrique du Sud, en demi-finales. L’entraîneur Youssouph Dabo a confié avoir observé son prochain adversaire dans ce tournoi. «On les a vus hier (vendredi), lors du match contre le Burundi. C’est une belle équipe qui a ses qualités et ses défauts comme toutes les équipes. L’analyse que j’ai faite sur cette équipe, je ne vais pas l’exposer ici. Ceux qui sont intéressés par cette situation, ce sont mes joueurs. Je vais leur expliquer, on va travailler ensemble. Après, on va arriver prêts pour ce match et on verra comment ça va se passer. Comme l’adversaire a dit que c’est une équipe mature, on verra ça mercredi, ce n’est pas loin», a lâché l’ancien technicien de Guédiawaye Fc.
Les «Amajita» ont montré une certaine expérience dans la gestion de la compétition. Ils ont tenu en échec le pays-hôte, le Niger (1-1), et le recordman de titres sur le continent, le Nigéria (0-0). «Tant mieux, si son équipe a mûri», a relativisé le sélectionneur du Sénégal. «De toutes les façons, comme je le dis tout le temps, tant qu’on travaille très bien, quel que soit l’adversaire qu’on aura, il sera en difficulté». Youssouph Dabo a rappelé qu’il ne joue pas en fonction de son challenger : «Je ne me focalise pas sur l’Afrique du Sud ou qui que ce soit. Ce qui est important, c’est de voir mes joueurs bien travailler sur le terrain. Et tant qu’ils le font, je n’ai pas de souci à me faire».
Double vice-champion d’Afrique en titre, le Sénégal vise le sacre, cette année. Mais il faudra d’abord franchir cette avant-dernière haie. «C’est une demi-finale. Il y aura toujours 22 joueurs sur le terrain, un ballon, des arbitres, et le règlement ne va pas changer. Donc, l’état d’esprit ne doit pas changer. Il faut continuer à avancer et on verra où on va s’arrêter», a invité Youssouph Dabo qui rêve de faire mieux que Joseph koto.
Adama COLY