Le juge Souleymane TELIKO, président de l’UMS s’est aussi penché sur l’affaire Cheikh DIOP, du nom de cet ancien détenu qui, las de réclamer une indemnisation à l’Etat du Sénégal, s’est immolé devant la présidence.
Pour «toute personne a droit au respect de sa dignité». «Je ne sais pas si le mal dont il souffre est la conséquence d’un acte commis par un agent de l’administration pénitentiaire, mais ce qu’on peut retenir de manière générale, c’est un appel en direction de l’autorité judiciaire afin qu’elle continue de se conformer aux droits et aux libertés des individus en détention», met en garde le président de l’UMS. Le manque de moyen qui sévit dans les Cours et tribunaux s’est aussi invité dans son discours. Selon le juge, beaucoup de magistrats travaillent dans la précarité, certains ne disposent même pas de bureaux. « Au tribunal de Pikine, il n’y a pas suffisamment de salles d’audience. Il n’y en a que deux. Le nombre de magistrats n’est pas suffisant. Les magistrats qui sont là-bas n’ont même pas de bureau», déplore Souleymane TELIKO. «Tout cela peut avoir un impact sur le rythme de traitement des dossiers judiciaires. D’autres tribunaux vivent la même situation», a-t-il ajouté.
Salif KA