Les malades qui souffrent d’insuffisance rénale interpellent les candidats à la présidentielle de février 2019.
«Les leaders de la mouvance présidentielle, ceux de l’opposition tout autant que ceux de la coalition des non alignés et de la société civile, sont restés sourds à l’appel que nous leur avions lancé pour la considération de nos doléances lors de la prochaine présidentielle», lit-on dans un communiqué. El Hadj Hamidou Diallo, le président des insuffisants rénaux, souligne que les malades représentent un poids électoral non négligeable. Chaque malade peut donc amener 20 personnes au minimum, selon lui. Le président des insuffisants rénaux rappelle également qu’au Sénégal, la dialyse n’est gratuite que dans les centres publics. Elle est inaccessible dans les centres privés. 20 000 insuffisants au Sénégal dont 8 000 à Dakar qui croissent à raison de 4 000 nouveaux cas par an, selon lui. «Seuls 500 Sénégalais sont hémodialysés. Quelle réponse est donnée aux 19 500 autres condamnés à mort par l’Etat lui-même», s’interroge-t-il, ajoutant que la dialyse dans le privé est au minimum, à 65 000 frs la séance soit 780 000 frs par mois, tous les mois, toute notre vie! Selon lui, dans les autres centres, la dialyse est à 900 000 frs ou 1 320 000 frs le mois. «Aucun Sénégalais ne peut endosser une telle charge qui cependant est supportable par l’Etat à condition que la volonté politique y soit et que le futur Président le veuille. Il faut au plus 30 milliards pour ouvrir et exploiter deux centres de dialyse de 25 générateurs de dialyse par département», dit-il.
Charles Gaïky DIENE