La percée de la grande chaîne de distribution française, Auchan, inquiètent certains acteurs économiques sénégalais, notamment le petit commerce menacé de disparition.
Incapables de s’aligner aux prix de cette grande surface, les commerçants de l’UNACOIS ont sonné la riposte médiatique pour la survie de l’économie locale. En conférence de presse, hier, ils ont alerté les autorités sur les risques qu’une invasion peut avoir sur leur activité dont dépend des centaines de milliers de chefs de ménages. «Ils vendent les mêmes choses. On tourne les puces. On ne voit plus de clients», a relevé Leyty SENE, un des leurs, sur les ondes de Walfm. Et d’interpeler le ministère du Commerce mais également le président de la République pour qu’ils réagissent. En attendant, ces commerçants se disent prêts au combat qui, selon eux, engage tout le monde, charretiers, vendeurs de charbon, commerçants, paysans… Car, «c’est le Sénégal qui est menacé», soutient-il. Selon lui, ce qu’on fait croire aux populations sur les bas prix, «n’est pas vrai». On ne fait rien pour perdre, laisse-t-il entendre. Pour M. SENE, le petit commerce et les grandes surfaces ne boxent pas sur le même ring. «C’est comme donner à un commerçant un million d’euros et à un autre un million de francs Cfa et leur demander de se lancer dans le commerce en République de Guinée», illustre t-il. Dans tous les cas, ils parient que quelqu’un doit finir par dégager.
Emile DASYLVA