Le gouvernement ne peut pas compter sur Jean Paul Dias pour faire passer son système de parrainage à la prochaine présidentielle.
Le Secrétaire général du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg) s’oppose à cette mesure. Il l’a fait savoir, hier, lors d’un panel sur l’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Jean Paul Dias se joint au concert de récriminations sur le système de parrainage à la prochaine élection présidentielle de 2019 proposé par le gouvernement. Pour le secrétaire général du Bloc des centristes Gaïndé (Bcg), le régime doit arrêter son forcing et dialoguer avec l’opposition pour trouver des plages de convergences. «Tel que le parrainage est présenté, je suis contre. Nous devons discuter entre nous et essayer de voir. L’idéal ce n’est pas qu’il y ait cinquante listes et cinquante candidats. Mais il faut qu’on trouve des accords. Le gouvernement doit arrêter d’imposer les choses», peste M. Dias.
Malheureusement, regrette-t-il, c’est le ministre de l’Intérieur qui devait mener ces discussions, mais il a fui ses responsabilités en envoyant Seydou Nourou Bâ pour discuter avec l’opposition. Et ce dernier s’est buté à la position du camp adverse. «L’ambassadeur Seydou Nourou Bâ est quelqu’un que je respecte beaucoup mais qui malheureusement n’a pas pu rassembler tout le monde. Finalement rien n’est fait. Ils sont retournés demander au président de la République qu’est-ce qu’il décide. Mais lui, il fait ce qui l’arrange», martèle Dias-père qui soutient d’ailleurs, que le terme parrainage est impropre et inapproprié dans la mesure où il détermine un dominant et un dominé. «Je ne suis pas d’accord pour qu’on dise un pour cent des électeurs qui sont inscrits. On peut dire par exemple chercher dix mille voix par région minimum pour sept régions. Là tout le monde peut s’entendre. Mais qu’on ne nous dise pas un pour cent des inscrits puisque le fichier lui-même n’est pas fiable. On ne peut pas nous dire combien d’inscrits il y a dans chaque région», dénonce le Sg du Bcg.
S’agissant de l’affaire Khalifa Sall, dont le verdict est attendu demain, il lance : «Je m’attend à ce que le délibéré de l’affaire Khalifa Sall ne soit pas prononcé demain. Nous devons nous donner le temps, libérons le s’il le faut pour que la pression baisse. Je souhaite d’ailleurs que Khalifa Sall soit libéré car c’est l’intérêt du régime et du pays. Ça va dégonfler la tension».
Samba BARRY